Algérie

«Nous en sommes à l'évaluation de nos erreurs» Medelci dans une interview à l'AP



«Nous en sommes à l'évaluation de nos erreurs» Medelci dans une interview à l'AP
Les autorités algériennes ont-elles fait des «fautes» dans la gestion de la prise d'otages d'In Amenas '
Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, aurait «reconnu» que les forces de sécurité ont fait «des erreurs» lors de cette crise. C'est du moins ce que laisse penser l'AP dans l'une de ses dépêches, sans toutefois citer les propos où un tel aveu aurait été fait explicitement par le ministre. Une chose est cependant sûre : dans cette interview accordée à l'AP en marge du Forum de Davos, le chef de la diplomatie algérienne explique que «nous sommes dans un processus afin d'établir nos erreurs. Dans cette évaluation, nous penchons plus pour conclure que cette opération a été un succès».
M. Medelci a aussi assuré que l'Algérie n'était pas la cible de cette attaque, mais que les terroristes «ciblent les investisseurs en Algérie et les étrangers qui y travaillent». Raison pour laquelle les autorités vont vraisemblablement 'uvrer à renforcer les mesures de sécurité sur les sites où des multinationales opèrent dans le secteur des hydrocarbures. Mais «les étrangers vont continuer à travailler en Algérie et cela est la meilleure manière de répondre aux terroristes», estime-t-il. Le ministre des Affaires étrangères admet que l'Algérie, qui a fait face durant des années à une violence extrémiste «interne», «ne peut plus continuer à faire face au terrorisme international seule. Nous avons absolument besoin de soutien».
D'ailleurs, M. Medelci défend «la position gouvernementale» qui consiste «à attaquer au lieu de négocier». «Face à une telle attitude, ce ne sont pas seulement des mots qui peuvent régler les problèmes. C'est l'action.»
Ces déclarations ont été faites à l'heure même où se poursuivait l'opération d'identification des victimes de cette prise d'otages meurtrière. Ainsi, sur les 38 morts, dont un Algérien et 37 étrangers de neuf nationalités ; 34 ont jusqu'à l'heure été formellement identifiés. Le dernier en date à avoir été reconnu est un Norvégien de 43 ans, employé du groupe Statoil. «Statoil a reçu la triste nouvelle que la mort d'un autre de nos chers et très estimables collègues, qui était porté disparu depuis l'attaque terroriste à In Amenas en Algérie, est maintenant confirmée», annonçait hier l'entreprise norvégienne. Un cinquième Norvégien est toujours porté disparu. Toutefois, les officiels norvégiens, qui ont dépêché une équipe médico-légale à Alger afin d'aider à cette opération, jugent «improbable» que des survivants soient retrouvés.


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