Les pays arabes et les pays africains sont acculés à oublier que la principale menace qui pèse sur leur stabilité provient en réalité de leur état de sous-développement. Dans nos relations actuelles avec le monde qui nous entoure, pour les grandes puissances par exemple, celles desquelles nous attendons notre salut ou notre effondrement, ce sont les questions de sécurité qu'elles partagent avec nous qui prédominent, alors que pour les questions économiques, elles prennent on otage la prospérité. Il nous est fait comprendre que nous n'avons rien à négocier en notre faveur sur le plan de l'économie et que nous dépendons d'elles pour notre survie en tant qu'Etat nation. Il nous est même fait comprendre que notre sécurité est plus menacée que la leur et qu'en conséquence, il nous faudrait céder en tout. Céder sur le plan de la souveraineté. Mais, que peut-il nous rester de la souveraineté si, à terme, nous ne sommes pas sur la trajectoire du développement' Ce sont des perceptions qui existent et qui sont partagées par nombre d'analystes. Bien que l'on admette dans le monde que toute solution à apporter aux problèmes de sécurité que connaissent les pays arabes et africains devrait être globale, les grandes puissances ne privilégient que la dimension " intervention " militaire, par rapport aux dimensions politique et économique. Elles prennent bien soin que les pays qui subissent ensemble ces menaces ne puissent pas s'allier et agir en tant qu'ensemble autonome et que toutes les coalitions leur soient subordonnées.Les enjeux sont en réalité économiques. La précipitation à imposer le fait accompli de l'intervention militaire et de la plongée de nos pays dans la guerre civile s'expliquerait par la concurrence entre grandes puissances pour la création et la sauvegarde d'un pré carré. S'il est tant reconnu que la solution est globale, pourquoi alors ces instabilités et ces visions guerrières pour la mainmise sur les ressources des pays ciblés 'S'il y a tant de menaces qui pèsent sur nos pays, sur nos " Etat nation ", c'est bien parce qu'il y a des vulnérabilités. Dans les discussions au niveau des populations, les injustices sociales, la corruption, sont au premier rang des vulnérabilités.
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Posté Le : 17/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com