Algérie

«Nous empêcherons l'université d'été» LES CONTESTATAIRES DU FLN MENACENT



«Nous empêcherons l'université d'été»                                    LES CONTESTATAIRES DU FLN MENACENT
Au fln, les débats sont trés musclés
Ils accusent Abdelaziz Belkhadem de vouloir tout planifier, tout contrôler et même tout parasiter pour mener à bon port son plan pour 2014.
La crise du FLN prend une autre tournure. Alors que la direction nationale a décidé d'organiser l'université d'été du 9 au 11 septembre à Tipaza, les contestataires comptent empêcher ce rendez-vous.
«On fera tout pour empêcher cette rencontre, car le secrétaire général (SG), Abdelaziz Belkhadem, qui n'a plus aucune légitimité, ni crédibilité va inviter toute la clientèle et les gens de la chkara», a indiqué hier, Mohamed Segir Kara, chef de file des redresseurs.
Pour les opposants de M.Belkhadem, cette université d'été se substituera à la session extraordinaire du Comité central (CC), seule instance habilitée à prendre des décisions, surtout que les élections locales ne sont qu'à quelques trois mois. Des élections que le FLN a commencé déjà à préparer en prévoyant la création des commissions de candidature au niveau des kasmas et des mouhafadhas du parti. Mais les contestataires accusent Belkhadem de vouloir tout planifier, tout contrôler et même tout parasiter pour mener à bon port son plan pour 2014. Ce dernier consiste à choisir des candidats acquis à sa personne, suspendre les activités du CC, convoquer un congrès extraordinaire avec des congressistes triés sur le volet, se faire élire de nouveau SG du parti, changer la composante du CC et, enfin, se faire élire candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle.
Ce plan basé sur l'exclusion et la sape mobilise les contestataires pour en finir une bonne fois pour toutes avec le secrétaire général après avoir raté une occasion en or lors de la dernière session du CC, les 15 et 16 juin dernier.
Par conséquent, une autre batterie d'actions est prévue pour les prochaines semaines, voire les prochaines jours pour les redresseurs qui veulent avorter ce plan à tout prix. La première démarche consiste à publier durant les prochains jours la liste des membres du Comité central qui réclament le départ de M.Belkhadem.
Mohamed Seghir Kara explique pourquoi cette décision a été prise après moult consultations. «Belkhadem dit qu'il a la liste de ceux qui sont avec lui et nous, nous disons la même chose. Il est donc temps de passer à des actions pratiques. Il n'y a plus ceux qui prennent le bâton par le milieu en attendant la direction du vent et de prendre une position. C'est aussi pour mettre fin à toutes les indécisions», a-t-il expliqué..
Notre interlocuteur a ajouté qu'un membre du Comité des sages a demandé à ce qu'on mette son nom à la tête des signataires anti-Belkhadem.
La date de la publication de la liste sera arrêtée au cours d'une réunion de la Coordination nationale qui se tiendra avant la fin de la semaine en cours.
«Aujourd'hui, (hier, Ndlr) se tient la rencontre régionale du Sud à Boussâda pour désigner leurs représentants à la coordination nationale», a fait savoir M.Kara, rappelant que les régions Nord, Est et Ouest ont déjà organisé leurs rencontres régionales.
Quand tout sera mis au clair, la prochaine étape sera, explique notre source, la convocation d'une session extraordinaire du Comité central pour destituer Belkhadem.
«On essayera de convoquer le CC et d'utiliser toutes les voies légales pour retirer la confiance à Belkhadem et l'empêcher de poursuivre son oeuvre destructrice», a indiqué M.Kara.
Après l'échec de toutes les démarches des contestataires pour déloger Belkhadem, réussiront-ils à le faire cette fois-ci'
L'opinion publique abusée par les promesses non tenues, est-elle encore en mesure de croire à un éventuel aboutissement de ces nouvelles actions'
Rien n'est moins sûr. Car, au FLN, il faut vraiment attendre pour voir d'autant plus que les centres de décision sont informels et invisibles.
Toujours est-il, Mohamed Seghir Kara appelle à la conjugaison des efforts de tous ceux qui sont contre la politique de Belkhadem. Sur un autre plan, notre interlocuteur a indiqué que Belkhadem n'a pas le droit d'utiliser le FLN pour répondre à l'ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, qui l'a qualifié de «menteur».


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