Algérie

«Nous déplorons l'absence de galeries d'Art »



«Nous déplorons l'absence de galeries d'Art »
Lekbir Salah appartient à cette génération de peintres qui débordent de créativité ,mais qui, hélas, souffrent de ne pouvoir créer un cadre rassembleur qui , il n'est pas fastidieux de le rappeler, épanouirait leur art et les ferait découvrir au grand public.Salah a reçu une formation à l'école des Beaux Arts de Batna, voilà plus de vingt ans. Comment s'est-il découvert son amour pour les couleurs et pour l'art de peindre ' Très jeune, il s'est intéressé au dessin, peignant d'abord au crayon, puis, son talent émergeant, il opte pour la peinture. A l'école, il n'a fait qu' asseoir et affiner son art. Comme tous les artistes peintres, il s'est essayé à tous les genres pour en appréhender les techniques. «J'ai surtout opté pour l'impressionnisme pour ce qu'il renferme comme possibilités dans la réalisation des paysages, des natures mortes ou même des portraits», nous avoue-t-il. Lekbir Salah excelle particulièrement dans le portrait au crayon.Il en a réalisé qui ont fait le bonheur de nombre de clients et clientes. Il choisit comme support soit le papier, soit la toile, soit les carreaux de céramique. Il se dit peintre céramiste. La peinture sur ce support requiert un supplément de travail, puisque juste après la réalisation du tableau, il faut le placer dans un four à 900°. Ce qui est impressionnant dans cette forme d'art, c'est que la peinture change de couleur, mais le côté esthétique de l'œuvre est tout simplement époustouflant. Les portraits semblent appartenir à des temps anciens grâce à l'oxydation des couleurs. Lekbir nous confie encore que s'il privilégie l'impressionnisme, parce que c'est un genre où la touche, la couleur, le mouvement, la forme et la composition explosent pour susciter l'admiration du public connaisseur.Ce qu'il déplore par-dessus-tout, c'est l'absence de galeries d'Art à même de promouvoir les œuvres artistiques et par là même ouvrir des perspectives nouvelles aux peintres afin d'exposer et de vendre leurs toiles. « Contrairement au pays voisin qu'est la Tunisie, nous manquons, nous les artistes peintres d'un marché de l'Art, sans quoi, tout artiste ne peut aspirer à monter dans la cote et aussi subvenir à ses besoins, révèle notre interlocuteur.»Lekbir Salah, en artiste convaincu, participe aux salons de peinture qui se tiennent un peu partout en Algérie, nourrissant en secret l'espoir (somme toute légitime) de voir le marché de l'Art gagner en maturité partout dans les villes du pays.C'est l'espoir qui habite l'ensemble des artistes algériens, surtout ceux qui vivent de cet Art.




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