Algérie

«Nous défendrons les intérêts nationaux par tous les moyens»



«Nous défendrons les intérêts nationaux par tous les moyens»
La cérémonie officielle de la sortie, hier, de la 10e promotion des officiers de brigade des Douanes algériennes baptisée «chahid Reghais Larafi », officier de douane victime du devoir en 2006, présidée par Mohamed Abdou Bouderbala, directeur général des Douanes, était loin d'être un simple événement protocolaire.
C'est en tous les cas l'impression des participants des deux sexes à cette cérémonie. Cela pourrait être celle aussi de Mohamed Ghazi, wali de Annaba, présent lors de cette cérémonie, à laquelle ont aussi assisté les représentants des différents institutions de la République. Elle a en effet permis aux organisateurs de l'Ecole des officiers des Douanes de Annaba d'exhiber tout leur potentiel humain et matériel de lutte contre la contrebande, le trafic et toute forme d'atteinte à l'économie nationale à nos frontières terrestres, maritimes et aériennes. La présence d'un fort contingent de représentants de la presse écrite et audiovisuelle représentait une opportunité à ne pas rater pour faire passer le message. C'est celui qui, tout en précisant les contours d'une Algérie offrant des possibilités de développement de plus en plus importantes, souligne aussi que la lutte est sérieusement engagée contre les atteintes à notre économie nationale. «Au-delà du renforcement de nos effectifs qui doivent atteindre 30 000 agents et cadres, tous les moyens y compris ceux aériens sont disponibles pour que cette lutte soit efficace. Nous ne permettront pas à ceux qui ne reculent devant rien pour s'enrichir de commettre des actes préjudiciables à notre pays.» C'est succinctement, la déclaration faite hier par le premier responsable des Douanes algériennes à Annaba. Son directeur chargé de la communication lui succédera comme pour indiquer que la détermination des Douanes algériennes est réelle. Il citera, pour l'exemple, plusieurs opérations réussies de lutte contre les narcotrafiquants, les importations douteuses et le transfert illicite de fonds. Celles des 26 tonnes de kif traité saisies durant le premier semestre 2011, des 25 kg d'argent sous forme de pièces qu'une bande de trafiquants a tenté il y a quelques jour de faire entrer dans le pays, les importantes sommes d'argent en monnaie nationale qu'un individu a tenté récemment de transférer vers le Mali, ne sont rien comparativement à beaucoup d'autres sur lesquelles, dans une tentative de démantèlement des réseaux, les Douanes algériennes poursuivent leurs investigations. Ce faisant, cette institution donne le ton dans la politique de lutte contre les atteintes à l'économie nationale prônée par le président de la République. Certes, l'on n'est plus aux actes du début des années 2000 relatifs aux fausses opérations d'exportation à destination de la Russie du double concentré de tomates algérien. C'était l'époque où la mafia politico-financière russe, avec la complicité de cadres algériens des ministères du Commerce et des Finances, avait trouvé, en le paiement par l'Algérie de la dette russe, une possibilité pour se constituer des richesses à l'ombre des banques européennes. Mais c'est tout comme quand on sait que les trafiquants et les contrebandiers se « sont mis à niveau » pour utiliser des formes plus sophistiquées pour porter atteinte à notre économie nationale. L'avis est unanime auprès de nombreux cadres des Douanes présents durant la cérémonie de sortie de la 10e promotion d'officiers de brigades de contrôle. Il faut dire que les Douanes algériennes sont entrées dans une période de réformes intérieures pour mieux peaufiner leur plan d'attaque contre ceux qui ciblent l'Algérie pour commettre des actes préjudiciables. D'où la politique de diversification des moyens de lutte mis en place. Très attendue par les représentants des différents médias, la déclaration de M. A. Bouderbela n'est malheureusement pas sortie des sentiers battus qu'impose l'obligation de réserve à un commis de l'Etat. Cependant, quelques phrases sibyllines lancées au détour de certaines des réponses de ce responsable indiquent que les Douanes algériennes ne sont plus ce qu'elles étaient il y a quelques années. «Notre système est de pus en plus sophistiqué pour s'adapter aux nouvelles donnes qu'imposent le marché mondial et le trafic aux frontières. Les succès enregistrés jusqu'ici restent un élément nécessaire de stimulation de nos effectifs car ils leur servent de vitrine, les font connaître et conditionnent l'efficacité de leurs interventions dans les missions qui leur sont imparties», telle pourrait être synthétisée une autre déclaration du directeur général des Douanes algériennes à Annaba. Le problème des douaniers objet de poursuites judiciaires et non réintégrés bien qu'ils aient été totalement blanchis par la justice, le favoritisme pratiqué par l'institution dans le recrutement de nouveaux effectifs, le trafic opéré maintes fois sur les listes des candidats aux concours des douanes, ont été d'autres questions posées à M. Bouderbela et à ses proches collaborateurs dont le directeur de l'administration générale. En ce qui concerne la réintégration des douaniers licenciés suite à des problèmes financiers, M. Bouderbela a estimé que rien ne s'y opposerait pour peu qu'ils aient été blanchis après utilisation de toutes les voies de recours d'un côté ou de l'autre. Quant au DAG, il dément tout favoritisme ou trafic sur les listes de concours dans le recrutement.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)