«Nous continuerons à fournir une assistance humanitaire aux Syriens»

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé que Moscou poursuivrait la livraison d'aide humanitaire au peuple syrien. «Nous allons continuer à fournir une assistance humanitaire au peuple syrien dans le cadre du programme gouvernemental», a précisé le chef de la diplomatie russe.«Cela s'ajoutera à l'aide fournie par nos associations, y compris par la Société impériale orthodoxe de Palestine. Le gouvernement russe a déjà dépêché des dizaines de vols transportant du fret humanitaire : nourriture, médicaments, différent matériel nécessaire pour les écoles et les hôpitaux», a expliqué le diplomate. M. Lavrov a en outre ajouté que la construction d'une école en Syrie était à l'ordre du jour. Il espère qu'elle deviendra «un des établissements les plus populaires dans ce pays». Jeudi dernier, l'ONU a appelé à une trêve des combats de 48 heures chaque semaine pour apporter de l'aide aux habitants bloqués dans la partie orientale d'Alep, dans le nord de la Syrie, tenue par des groupes terroristes et rebelles. «Le compte à rebours a commencé dans l'est d'Alep», a déclaré à Genève Jan Egeland, qui dirige le groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire en Syrie. «Les convois humanitaires, le personnel, l'aide, tout est prêt. Ce qu'il nous faut c'est une fenêtre de 48 heures de trêve chaque semaine pour atteindre la partie est d'Alep», a-t-il dit. M. Egeland a expliqué que ce délai était nécessaire car les routes étroites menant à la ville ne permettent pas le passage de gros camions. Au moins huit personnes tuées par des tirs de roquettes sur Damas Au moins huit personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées dimanche par des tirs de roquettes, loncées par des rebelles, sur le centre de la capitale syrienne Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les roquettes ont été tirées depuis la périphérie de Damas par des rebelles et se sont abattues sur plusieurs quartiers du vieux Damas, a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Elles sont tombées dans les quartiers de Bab Touma, Bab As-Salama et Qaymariyé où des tirs ont touché un restaurant, a ajouté la même source. Citant une source policière à Damas, l'agence de presse syrienne Sana a fait état de cinq morts et 16 blessés. C'est la première fois depuis des mois que des roquettes tirées depuis des bastions rebelles dans la banlieue de la capitale s'abattent sur Damas. Des bombardements aériens prennent pour cible quatre hôpitaux d'Alep Quatre hôpitaux de campagne ainsi qu'une banque de sang dans la ville syrienne d'Alep ont été la cible des bombardements aériens au cours des dernières 24 heures, a indiqué dimanche un groupe de médecins. Un nouveau-né a été tué dans l'un des hôpitaux touchés, dans un secteur assiégé de l'est de cette ville septentrionale, a indiqué l'Association des médecins indépendants (IDA), qui soutient des centres médicaux dans la ville. Les quartiers de l'est de la deuxième ville de Syrie sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les forces du gouvernement syrien, qui contrôlent l'ouest de la cité divisée depuis 2012. L'alimentation en oxygène du nourrisson a été coupée après une frappe sur l'hôpital à 1h (22h GMT samedi), la deuxième visant l'établissement en neuf heures, selon l'IDA. «Les médecins n'ont pu que crier à leurs collègues de protéger les bébés», a-t-elle indiqué dans un communiqué publié dimanche. L'IDA a ajouté que les quatre hôpitaux touchés - l'hôpital des enfants, Al-Bayan, Al-Zahraa et Al-Daqaq -allaient tous être hors de service «à la suite de la série d'attaques aériennes (...) menées par des avions de guerre syriens et russes». Selon l'Organisation mondiale de la santé, la Syrie a été le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires en 2015, avec 135 attaques et autres violences exercées à l'encontre du personnel sanitaire ou d'infrastructures médicales. Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux ont été endommagés et des membres du personnel médical tués dans les quartiers est d'Alep. Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait plus de 280 000 morts et forcé des millions de personnes à fuir. Le gouvernement syrien se dit prêt à discuter avec l'opposition Le gouvernement syrien s'est dit prêt dimanche à entamer de nouveaux pourparlers de paix avec l'opposition et à chercher une solution politique au conflit, éclaté depuis 2011, ont rapporté des médias. «La Syrie (...) est prête à poursuivre le dialogue entre Syriens sans conditions préalables (...) et sans ingérence étrangère, avec le soutien des Nations unies», a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant un responsable au sein du ministère des Affaires étrangères. Après l'échec des dernières tentatives, l'ONU espère convoquer une nouvelle séance de discussions de paix à Genève, le mois prochain. L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a souligné vendredi l'attachement de l'organisation internationale à une reprise en août des pourparlers de paix entre les parties syriennes. «Nous sommes déterminés à chercher une date en août pour relancer les négociations inter-syriennes à Genève», avait déclaré à la presse M. de Mistura, en visite à Berlin pour des entretiens avec les responsables allemands sur le dossier syrien.