« Nous avons perdu un monument »

L'ex-sélectionneur national Rabah Saâdane était attristé par la mort de Smaïn Khabatou. Un décès qualifié de perte d'un monument du football algérien. « Je présente mes condoléances à toute sa famille. C'est une légende de notre sport roi qui vient de s'éteindre, après de loyaux services rendus au football avant et après l'indépendance. J'ai eu l'honneur de le connaitre en tant que sélectionneur national et formateur. C'était quelqu'un d'exceptionnel et d'une grande modestie. Il a été à l'origine de l'éclosion de beaucoup de grands joueurs et d'entraîneurs. J'ai beaucoup appris avec lui, d'autant qu'il était en avance sur son temps », dira Saâdane. Etant un expert en préparation physique, technico-tactique et psychologique, Khabatou avait, selon Saâdane, beaucoup de qualités humaines. « Il était riche en savoir. Il ne faut pas oublier que c'était le premier qui faisait du yoga. Dans les différents stages d'entraîneurs, il avait cette qualité humaine de transmettre de manière très claire son savoir-faire. Question méthodologie d'entraînement, il était une référence. D'ailleurs, il a été majeur de promo devant de grands noms », souligne-t-il. Revenant sur la réforme de 1977, Saâdane a rappelé que Khabatou a été l'un des techniciens qui ont participé à la détection des jeunes talents. « Il a été toujours présent pour le bien du football. Je ne l'oublierai jamais, d'autant qu'il m'a beaucoup aidé dans mes débuts d'entraineur ».