Algérie

"Nous avons enregistré 690 saisines"




Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des électionsAlors que 380 cas ont été traités par la Hiise, 16 autres cas ont été remis aux procureurs de la République.
Le déroulement des élections locales de ce 23 novembre n'a pas dérogé à la règle en termes d'irrégularités. Il était, en effet, attendu que quelques anomalies viennent se greffer au processus. Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, a fait part de 690 saisines. «Sur ce nombre, 318 ont été traitées par la Hiise, tandis que 16 autres ont été remises aux procureurs de la République», a-t-il noté lors d'un point de presse qu'il a organisé dans la soirée de jeudi. «La majeure partie de ces saisines étaient minimes et très loin de perturber le bon déroulement du scrutin», a nuancé le président de la Hiise. «Les wilayas où ont été enregistrées ces saisines sont: Ghardaïa, El Oued, Bordj Bou Arréridj, Oran, Batna, Tlemcen, Bouira et Béjaïa», fera-t-il savoir.
Pour Abdelwahab Derbal, le nombre de saisines enregistrées à l'occasion de ce scrutin n'est pas énorme. «D'abord, par rapport au nombre de candidats, 180.000 et au nombre de bureaux de vote, 60.000. Ensuite par rapport aux dernières législatives», a-t-il expliqué, en félicitant cette fois-ci la mobilisation des partis politiques et des candidats lesquels ont délégué leurs représentants dans pratiquement tous les bureaux du vote. Par ailleurs et selon des informations recueillies par les correspondants de la presse nationale, le déroulement du vote a été perturbé dans plusieurs localités. Dans la wilaya de Bouira, deux centres de vote ont été concernés par ces dépassements. Il s'agit du centre Amzal Ali dans la ville de Haïzer et du centre Kechadi Amar dans la localité de Raffour, commune de M'Chedallah. Dans la localité de Haïzer, ce sont des candidats et des partisans de certains partis politiques qui se sont soulevés contre le vote des militaires d'une caserne implantée dans la région. Pour ces candidats et sympathisants ayant «dû» fermer le centre en question pour quelques heures, «les militaires issus des autres wilayas ne sont pas concernés par les enjeux de ce rendez-vous et à ce titre il n'ont pas à voter». Dans la localité de Raffour, c'est plutôt un jeune qui a saccagé une urne à l'intérieur du centre. Cet incident a perturbé le déroulement du vote juste le temps de remplacer l'urne saccagée, par les services de la daïra. Pour rappel, la wilaya de Bouira est réputée pour ce genre d'incidents à chaque rendez-vous électoral. Dans la wilaya de Béjaïa, le vote a lui aussi été émaillé de certains dépassements et anomalies. En effet, plusieurs urnes ont été saccagées dans plusieurs centres de vote, à l'image de ceux des localités de Boudjellil et Beni Mansour. Les incidents enregistrés dans la wilaya de Béjaïa sont de très loin minimes par rapport à ceux des années écoulées, confirment des sources locales. Non loin de Béjaïa, dans la wilaya de Khenchela, l'opération du vote a été, elle, également entachée de certains dépassements. Dans cette wilaya, le vote a failli être perturbé dans certains centres, en raison des tentatives de certains candidats de frauder, en bourrant les urnes par des bulletins de leurs listes. L'intervention à temps de l'administration et des services de sécurité ont vite fait revenir la sérénité et la continuité du scrutin. Dans la capitale, le vote qui s'est déroulé de façon globale dans de bonnes conditions a été marqué par quelques dérapages. A l'inverse, des incidents enregistrés dans d'autres wilayas, à Alger, ce sont plutôt les candidats de certains partis qui ont été à l'origine de ces dérapages. Ces derniers ont recouru en effet au recrutement de «rabatteurs» afin d'amener les électeurs à voter en leur profit. Assurément, en contrepartie, ces rabatteurs- jeunes oisifs- dans leur majorité, sont allés jusqu'à montrer aux électeurs le bulletin qu'il fallait mettre dans l'urne. Cette pratique qui n' a pas plu aux autres candidats des autres partis, a poussé ces derniers à alerter les services de sécurité. Aussitôt informés, ces derniers sont intervenus afin de rétablir l'ordre. Outre cette pratique, des candidats en lice pour ce scrutin ont essayé de prolonger la campagne électorale le jour du vote. Sans créer pour autant une quelconque anarchie, des candidats ont pris d'assaut les cafés et les restaurants populaires, afin de convaincre les électeurs, en mettant bien entendu la main à la poche pour payer cafés et repas.


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