La vice présidente du conseil de la nation, Zohra Drif a estimé que le passé commun de l'Algérie et de la France est « une donnée qui ne peut être effacé d'un trait de plume ». Ajoutant que les français « même s'ils ne le reconnaissent pas aujourd'hui finiront pas reconnaitre ce passé ».La coopération entre l'Algérie et le France connait depuis un an, une nouvelle dynamique, caractérisée par un échange de visites entre responsables et parlementaires des deux cotés. Une délégation du conseil de la nation a dans ce contexte effectué une visite à Paris fin juin, dans le cadre de « l'amitié parlementaire », c'est en tout cas ce qui a été annoncé, alors que pour certains cette visite est « une étape vers la normalisation », ou pour relancer la visite de Bouteflika en France reportée depuis plusieurs années. Une des personnes concernées, la présidente de la délégation,Zohra Drif a quant à elle déclaré à El Khabar que la visite était programmée depuis 2007 mais avait été reportée « en raison de problèmes de fond et de problème d'autre nature liés à des questions d'agendas ». Ces problèmes de fonds » qui ont empêché la tenue de cette visite renvoient aux tensions qui ont caractérisé les relations bilatérales depuis longtemps. Le dossier de mémoire a, selon Zohra Drif, tenue une large place dans cette visite, puisqu'elle a déclaré « nous avons expliqué à toutes les personnes que nous avons rencontré en France et à tous les niveaux, notre vision de la relation avec la France, et j'ai personnellement dit que le passé est une donnée qui ne s'efface pas d'un trait de plume ». Faisant ainsi allusion aux déclarations du ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, lors de son séjour en Algérie il y a une quinzaine de jours, et dans lesquelles il avait appelé à « regarder vers l'avenir » refusant de s'excuser. Drif ajoute à ce sujet que « nous leur avons dit que nous avions décidé d'aller de l'avant dès 1962 parce que le défi était de bâtir un état, avant cette date nous n'avions pas d'état à cause de la colonisation française. Nous leur avons dit « vous ne pouvez pas éternellement fuir le passé, vous serez obligé de le reconnaitre un jour ».
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Posté Le : 09/07/2011
Posté par : archives
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com