«Nous avons des plans d'expansion à Oran et à Annaba»

Hans-Joerg Kreitner, le general manager de Starwood Hôtels & Resorts répond à nos questions sur l'avenir et les perspectives de la marque en Algérie.
- Quel est le principal message à faire passer aux clients '
L'objectif premier est évidemment de dire à tout le monde que l'hôtel est complètement ouvert. Il l'a été partiellement à partir de décembre 2011, et il y a eu une montée en puissance graduelle qui s'est faite jusqu'à maintenant. Il s'agit de dire en Algérie et à travers le monde et particulièrement dans la région méditerranéenne que Le Méridien Oran est ouvert au public et qu'on démarre les opérations marketing.
- Peut-on faire un pré-bilan depuis l'ouverture '
L'hôtel a des équipements et des attributs complémentaires, ce qui existe déjà dans les autres hôtels d'Oran. Il y a quand même un grand plus : l'auditorium le plus important d'Afrique qui est adossé à l'hôtel, c'est un énorme plus pour toute la région et la ville, et on a pu remarquer déjà avec les événements qui ont eu lieu que cela attire beaucoup de monde vers Oran. C'est une bonne chose pour l'hôtel et la ville en général. Les premières conclusions que l'on en tire, ce sont les infrastructures (Palais des expositions et Centre des conventions) qui ont ramené du monde et on avait déjà opéré à l'époque du LNG 16. C'est une confirmation des premiers feelings que l'on a eus. La moitié des visiteurs sont ceux des affaires et les autres viennent pour les événements qui ont lieu dans ces infrastructures. L'objectif maintenant est d'ajuster le marketing pour attirer plus de touristes qui viendront à Oran pour des vacances ou pour de longs week-ends, pour les gens qui viennent par exemple d'Alger.
- Vous êtes en poste depuis plusieurs années en Algérie. Quelle est votre analyse sur le secteur '
Première observation : il y a des décisions stratégiques très importantes qui ont été prises par les autorités algériennes pour promouvoir le tourisme dans le pays, notamment le fameux plan «Qualité tourisme», et ce que l'on peut constater quelques années plus tard, c'est qu'il y a eu un réel effort très visible au niveau des infrastructures (hôtels construits à Oran, Constantine') et également sur des infrastructures comme des routes qui règlent les problèmes de trafic et d'accès qui ont eu un impact positif sur le business du tourisme. Le plan est vaste : il ne concerne pas seulement le tourisme d'affaire mais tous les types de tourisme (de détente, de congrès).
- Vous êtes allé à Annaba dernièrement pour d'autres projets. Peut-on en savoir davantage '
Il y a deux plans d'expansion pour l'instant en Algérie, il s'agit de Four Points qui est une autre marque du groupe Starwood, ici, à Oran dont l'ouverture est prévue en 2014 et un Sheraton à Annaba qui devrait ouvrir au premier semestre 2014. A Oran, les travaux ont déjà commencé. A Annaba, on est dans les dernières phases d'appel d'offres pour sélectionner les fournisseurs. Les travaux devraient commencer prochainement.
- L'expérience Sheraton en Algérie a-t-elle répondu à vos attentes '
Le marché est intéressant et prometteur dans la région puisqu'on continue à développer les projets en Algérie.
- Comment jugez-vous le degré de concurrence entre les hôtels en Algérie '
Le Méridien d'Oran apporte quelque chose de complémentaire qui va bénéficier à l'ensemble du marché de l'hôtellerie à Oran. Il y a une compétition mais aussi une complémentarité. Le niveau de concurrence est bon et nous force à avoir un niveau de qualité toujours élevé surtout pour une marque comme Le Méridien.
- Le Méridien n'a-t-il pas souffert de la crise économique mondiale '
Il ne faut pas oublier que Le Méridien est une des marques du groupe Starwood qui en compte 9, il est très solide. Il noue des partenariats avec des groupes très solides, comme par exemple Sonatrach propriétaire de cet hôtel. Il y a des pays qui résistent mieux que d'autres. L'Egypte a souffert récemment. Les hôtels en Tunisie ont bénéficié de la crise en Libye, puisque les Libyens se sont retrouvés à Tunis dans les hôtels, ce n'est pas aussi simple de dire que quand il y a des troubles, le business peut souffrir.
- Le contrat de management a été choisi par l'Algérie comme une formule de développement hôtelier. Comment analysez-vous cette option '
C'est le mode de fonctionnement que nous préférons, il y a d'autres modes qui peuvent être envisagés : celui de la propriété, du leasing, mais dans notre cas, on préfère le contrat de management.