« Nous avons demandé au CNT d'apporter des preuves, mais jusque-là rien n'a été présenté »

Le président du parti conservateur, MSP, M. Aboudjera Soltani, a affirmé, hier, dans le forum d'El Khabar, Fatour Sabah, que l'Algérie n'a pas émis des réserves sur le CNT libyen, comme étant une institution, mais contre l'intervention étrangère en Libye, relevant que l'Algérie reconnaitra le CNT de Mustapha Abdeldjalil au moment qu'elle juge opportun.Dans le même sillage, le président du MSP, a indiqué que la diplomatie algérienne a traité la crise en Libye comme au même titre que celles d'Egypte et la Tunisie, ajoutant que la position algérienne est fondée sur la neutralité, le rejet d'ingérence dans les affaires internes des autres pays, le respect de la volonté des peuples et la condamnation de la violence. « L'intervention étrangère de l'OTAN qui a eu lieu en Libye a contribué à la propagation des armes tout azimut et a suscité les craintes de l'Algérie, sachant que les porteurs de ces armes sont incontrôlables, compte tenu des longues frontières algéro-libyennes », soutient-il. Abordant dans le même sens, M. Soltani a relevé que « les réserves de l'Algérie sur l'intervention de l'OTAN en Libye sont justifiées par sa profonde conviction des dérapages qui en découlent de l'intervention étrangère. Même pendant la décennie noire, l'Algérie a toujours rejeté l'ingérence dans ses affaires internes ». Répondant à une question sur la véracité des accusations portées sur l'Algérie, relatives au soutien d'El Gueddafi, M. Aboudjera a annoncé : « nous avons demandé au CNT d'apporter des preuves, mais jusque-là rien n'a été présenté », qualifiant l'accueil de la famille d'El Gueddafi par l'Algérie d'humain et juste.