«Nous avons besoin de croire les uns aux autres» M. Riad Redjdal, responsable d'El Djazaïria TV

Photo : Sahel
La Tribune : La loi sur l'ouverture de l'audiovisuel n'a pas encore été promulguée. Avez-vous rencontré des difficultés pour être accrédité '
Riad Redjdal : Actuellement nous émettons sur Nilesat à partir de Bahreïn. Nous avons demandé une accréditation au ministère de la Communication comme toute chaîne étrangère qui active en Algérie et nous l'avons obtenue sans aucune difficulté. Et cela pour la simple raison que nous sommes connus pour notre sérieux, dévouement et patriotisme mais surtout connus dans le milieu audiovisuel, étant moi-même un enfant de l'unique. C'est grâce à l'Entv que j'existe.

Le cahier de charges n'étant pas connu, le risque d'une ouverture audiovisuelle uniquement pour des chaînes thématiques est toujours d'actualité. Quelle sera votre décision, si c'est le cas '
Nous préférons ne pas devancer les événements mais nous restons persuadés que l'idée d'une ouverture pour des chaînes thématiques va évoluer. Notre souhait est d'exister en tant que chaîne algérienne privée en répondant au cahier des charges. Nous faisons de l'information tout en respectant l'intégrité de l'Etat. Notre souhait est également de rester sur satellite afin de représenter l'Algérie à l'échelle régionale.

Pourquoi avoir choisi d'exister maintenant '
Nous sommes en train d'initier l'ouverture de l'audiovisuel et de former des gens. Aujourd'hui, nous avons besoin de croire les uns aux autres. C'est la seule manière d'avancer et de porter l'Algérie car personne ne le fera à notre place. Même si nous nous trompons, ce n'est pas grave. Celui qui ne se trompe pas n'avance pas.

Quelle appréciation faites-vous de votre audimat après quelques mois d'existence '
Franchement, nous sommes bien positionnés. Egal aux autres chaînes privées et pas loin de l'Entv. En qualitatif, nous sommes devant les autres chaînes privées. Nous nous référons aux sondage faits par des instituts qui commencent à se spécialiser dans le domaine même s'il est vrai qu'actuellement la marge d'erreur reste importante.

Sur le plan de la publicité, El Djazaïria TV a-t-elle réussi à décrocher des contrats '
Nous avons pris le temps de prospecter. Nous avons également attendu les études d'audimat pour les utiliser comme support. Actuellement, nous sommes en train de conclure des contrats.

L'ensemble de votre équipe est jeune. Est-ce que c'est un choix ' Si c'est le cas, dans quel but '
Il est vrai que notre équipe est jeune mais qui a appris très rapidement le métier. Nous avons choisi de former des jeunes. Depuis 2003 je suis personnellement dans la formation. Mon gain dans ma carrière est justement de voir des jeunes formés et entamer leur vie même s'ils choisissent par la suite de vivre sous d'autres cieux.

Votre dernier mot '
Par le biais de ce projet, nous souhaitons participer au développement de l'Algérie. Faire de cette chaîne une belle vitrine du pays. Nous sommes très optimistes et nous croyons dans les énergies algériennes qui peuvent dans tous les secteurs d'activités relever le défi. Notre souhait est que nos petits enfants regarderont El Djazaïria TV. Dans le cas contraire, nous n'aurons pas réussi notre challenge. Pour nous, dans la vie, il n y a que le travaille qui paye.
Propos recueillis par Hasna Yacoub