Après l'appel à la grève lancé par le collectif des syndicats autonomes pour une journée de grève qui a eu lieu ce lundi, hier, les représentants régionaux des syndicats qui ont pris part à la grève, étaient près d'une centaine d'enseignants à tenir un rassemblement devant le siège de l'académie en signe de protestation contre des promesses non tenues par Mme la ministre de l'Education, nous confie-t-on sur place.Pour M. Djaâfri Abdelkader, secrétaire de wilaya du CLA à Oran, la journée de grève au niveau des différents établissements scolaires a été suivie avec un taux de près de 53%. Pour notre interlocuteur, si certains directeurs d'établissements ont fait sortir les élèves, d'autres au même titre que certains inspecteurs, au contraire, ont exercé des pressions sur les enseignants afin qu'ils ne suivent pas l'appel de la grève. «Surtout au niveau du primaire les menaçant de recevoir des visites d'inspection au terme de la grève». Concernant les propos de la ministre de l'Education déclarés lors de sa visite à Oran, affirmant que la porte du dialogue est toujours ouverte, M. Djaâfri nous dira à ce propos qu'à chaque fois qu'elle dit cela, elle induit en erreur les parents et l'opinion «il nous faut un dialogue véritable et sérieux, les «on va faire» ne nous avancent à rien puisque rien n'est concrétisé. On s'est assis avec elle autour d'une même table de dialogue à plusieurs reprises et rien de concret n'en est ressorti».
Présent durant le sit-in, M. Hachemi Abdelkrim, membre du bureau national du Snapest, nous explique que la tenue de ce rassemblement est une suite logique à la grève qui rappelle, une fois de plus, les différentes revendications du secteur à savoir le pouvoir d'achat, les programmes scolaires non adaptés, la retraite anticipée, les heures supplémentaires calculées toujours sur les barèmes des années 80 et ne dépassent pas les 150 da. «Comment veulent-ils obtenir la qualité ' En tant que coordinateur du collectif des syndicats, je ne comprends pas la démarche de la ministre qui est venue à Oran visiter des écoles privées au lieu de se rendre dans des établissements qui manquent de chauffage et qui souffrent de la surcharge '!».
Pour notre interlocuteur, la rencontre nationale du collectif qui aura lieu ce jeudi permettra d'évaluer la situation mais surtout d'accentuer le mouvement de grève qui connaîtra une escalade dans la contestation. «Le dialogue est ouvert. Nous avons perdu beaucoup de temps et rien n'a été fait».
A. B.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amel Bentolba
Source : www.lesoirdalgerie.com