Algérie

"Nous allons surprendre le monde"




Le Ghana vise les demi-finales au BrésilFIFA.com a rencontré le sélectionneur des «Blacks Eagles» pour discuter de l'importance du football dans son pays, de son style en tant qu'entraîneur, et des raisons pour lesquelles le Ghana pourrait surprendre le monde entier au Brésil.FIFA.com: Vous étiez entraîneur adjoint en 2010. Quelle était l'atmosphère après la défaite aux tirs au but'James Kwesi Appiah: C'est un épisode sur lequel la plupart des Ghanéens préfèrent ne pas revenir, car ce fut déchirant. Pas seulement pour les Ghanéens, mais pour toute l'Afrique, car je crois que tout le continent était derrière notre équipe à ce moment précis. Mais il faut rebondir. Manquer un penalty fait partie du football, cela peut arriver à n'importe quel joueur. Si nous avions gagné cette série de tirs au but, nous aurions pu gagner la Coupe du monde cette année-là. Mais nous essayons d'effacer ça et d'avancer.Quels éléments positifs retirez-vous d'Afrique du Sud 2010'Après la Coupe du monde 2010, j'ai compris que si vous arrivez à donner à vos joueurs la confiance et les encouragements nécessaires, ils se hissent automatiquement au niveau requis. Le football a changé. Ce n'est plus comme avant. Quand on regarde la qualité des joueurs que nous avons en ce moment, le plus important est de travailler sur l'aspect psychologique, de voir comment nous pouvons les pousser à se battre pour défendre le drapeau du Ghana.Le Ghana a eu des entraîneurs étrangers pour les Coupes du monde 2006 et 2010. Quel est l'avantage d'avoir un sélectionneur ghanéen'L'un des avantages est que les joueurs dont je dispose en ce moment ont un respect total pour moi et de mon côté, je les respecte à 200%. Ils sont très compétitifs, très disciplinés et la motivation à défendre les couleurs de notre pays est très élevée si je compare à 2010, lorsque j'étais entraîneur adjoint.Comment vous décririez-vous comme sélectionneur'Je suis un entraîneur qui ne parle pas tant que ça. Les joueurs disent que je suis un tueur silencieux! C'est parce que j'ai un respect total pour eux mais qu'en même temps, j'essaie toujours d'obtenir que chaque joueur fasse son devoir à un moment donné.Michael Essien, Sulley Muntari et John Paintsil étaient pressentis pour le capitanat du Ghana fin 2012. Vous avez finalement confié le brassard à Asamoah Gyan. Pourquoi'Au moment où j'ai pris la décision pour le capitanat, cela faisait trois ans que j'étais avec l'équipe. Je connaissais très bien tous les joueurs. J'ai réalisé que Gyan était quelqu'un que tous les joueurs appréciaient, et écoutaient. Quand l'équipe ne va pas bien, il encourage tout le monde et essaie de remonter le moral des troupes. J'ai donc décidé de lui donner sa chance.C'était une façon pour moi de lui montrer que j'avais confiance en sa capacité d'assumer des responsabilités. Il fait vraiment très, très bien son travail.Où placez-vous Gyan par rapport aux meilleurs buteurs de la planète'Je sais que Gyan ne joue pas dans ce que l'on a coutume d'appeler l'un des «grands championnats», mais là où il évolue, il est très fort et marque beaucoup de buts. Il a énormément progressé. Son niveau de confiance est encore plus haut. Quand il a une occasion, en général il la met à fond. Pour moi, il est réellement l'un des meilleurs buteurs au monde.Et comment jugez-vous l'apport d'André Ayew'Dédé est un joueur de classe mondiale. Ce que tous les Ghanéens aiment en lui, c'est que lorsque l'équipe est en difficulté, il pousse tous ses coéquipiers à se battre et à ne pas baisser les bras.Vous avez laissé de côté quelques grands noms et emmené une équipe jeune et assez inexpérimentée à la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2013. Cela a-t-il aidé le Ghana à se qualifier pour la Coupe du monde et cela vous servira-t-il au Brésil'J'ai emmené à la dernière CAN une dizaine de joueurs qui n'avaient jamais participé à une compétition auparavant. Ils ont énormément gagné en confiance. Depuis, nous avons gagné quasiment tous nos matchs. Nous sommes parfaitement conscients que la Coupe du monde n'est pas une épreuve facile. Mais tous mes joueurs sont dans des clubs de très haut niveau. Il n'y a donc aucune raison de paniquer. Nous avons confiance et en plus, je dispose d'un très bon banc.Jusqu'où le Ghana peut-il aller à Brésil 2014'Je crois que nous avons de très bons joueurs et comme je l'ai dit, pour avoir une équipe de qualité, il faut avoir un excellent banc. Je crois que nous allons surprendre le monde.Quelle importance a le football au Ghana'Le football est quelque chose que tous les Ghanéens, tous les enfants, adorent. C'est d'ailleurs ce qui rend le poste de sélectionneur du Ghana si difficile car chaque enfant, chaque homme et chaque femme est entraîneur (rires). Et puis, le football est la seule chose qui unisse réellement le pays, car il se passe tellement de choses au niveau politique. Mais dès qu'il s'agit du football, toutes les ambitions politiques sont mises de côté.Les Ghanéens adorent tellement le football qu'ils sont prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent quand il s'agit du ballon rond.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)