Algérie

«Nous allons nous adapter à la législation»



La nouvelle législation sur les investissements étrangers a refroidi de nombreuses entreprises et multinationales intéressées par le marché algérien. Si certaines ont choisi de s'en détourner, d'autres préfèrent s'adapter. Le groupe autrichien Wabag en fait partie. «Nous allons nous adapter à  la législation. Nous sommes optimistes pour le moyen et le long termes. Le but du gouvernement est d'encourager le transfert de technologie et du savoir-faire. Nous, à  Wabag, on est déjà dans cette logique depuis 15 ans», note d'emblée le président-directeur général de ce groupe, Erik Gothlin. «Nous avons une Sarl ici en Algérie qui emploie parfois jusqu'à 300 personnes. Nous avons formé des techniciens et des ingénieurs algériens ici même ou bien nous les envoyons aussi à  Vienne, en Autriche, pour d'autres formations. Nous essayons aussi de faire la partie études et engineering avec des Algériens. Les personnels des stations que nous avons réalisées ont été formés par nos soins pendant des années. Wabag a formé plusieurs cadres de l'Office national de l'assainissement et de la société des eaux et de l'assainissement d'Alger et même de certains concurrents», fera-t-il savoir pour étayer ses dires. Ce responsable de Wabag, l'une des rares entreprises autrichiennes présentes en Algérie, reconnaît que l'instauration de la règle des 49/51% qui assure au partenaire algérien la majorité dans le capital de tout investissement étranger, «a créé une certaine confusion». «Nous sommes en train d'étudier cette mesure et ses implications. C'est trop tôt pour dire si elle a eu un impact sur nous. Nous en discutons avec les organismes concernés. Nous sommes aussi en train d'étudier certains appels d'offres pour comprendre comment cela fait-il qu'avec toutes nos références et nos prix attractifs, nous ne sommes pas retenus», soulignera-t-il en indiquant qu'une réunion était prévue hier avec des responsables du ministère des Ressources en eau pour en discuter. Il a cependant signifié que quelles que soient les contraintes que cela pourrait engendrer et la bureaucratie, Wabag n'envisage pas pour autant de quitter l'Algérie. «Le marché algérien est l'un des meilleurs au Maghreb. Le pays prend très au sérieux la question du traitement d'eau. Le gouvernement a un planning très sérieux avec des investissements énormes. Sur les cinq prochaines années, il y aura 20 stations d'épuration à  construire. L'Algérie est un marché très important avec beaucoup de besoins, une demande en hausse avec une démographie en hausse», observera-t-il. Le groupe Wabag, qui est spécialisé dans le traitement de l'eau, l'eau potable et le dessalement d'eau de mer, est présent en Algérie depuis une vingtaine d'années. Il a déjà réalisé 15 stations d'épuration. Le groupe Wabag a été créé en 1924. Il a réalisé 6000 installations à  travers le monde et compte 250 brevets à  son nom. Selon Mme Ulrike Straka, conseillère commerciale auprès de l'ambassade d'Autriche, les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Autriche se sont établis à  260 millions d'euros en 2010. «C'est aussi faible qu'en 2009. C'est très peu. Après la crise financière de 2008, il y avait un ralentissement de l'activité industrielle et donc des besoins en pétrole», a-t-elle commenté.


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