L'école algérienne aujourd'hui dans l'expectative beigne dans un climat qui fait peur et de plus inquiétant. Les élèves sous le poids d'un présent scolaire aléatoire et d'un avenir à risque, sont les otages de plusieurs syndicats autonomes, dont principalement le Cnapeste relayés par des politiques qui ne reculent devant rien pour maintenir et renforcer le sceau de l'ambigüité dans le secteur de l'éducation nationale et aussi dans d'autres secteurs économiques et administratifs.
Aujourd'hui, plus que jamais, il faut dissiper l'illusion d'une école " embrigadée ", encore moins d'intenter un procès contre la ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit. Mais, en tant que citoyens, en tant que parents d'élèves, nous devons nécessairement nous interroger : le Cnapeste et ses relais politiques peut-il encore tenir en otage nos enfants avec tant de marges de man?uvres qui collent à des courant d'idées qui ont leurs " rédacteurs " ailleurs. Il nous faut constater d'emblée, en effet, que la démarche sociale de ces acteurs est à dessein et frappée du sceau de l'ambiguïté. Autrement dit, les grévistes, les manifestants, selon les pouvoirs publics sont en train de marquer leur refus de tout dialogue mais aussi une rupture avec la relation de travail puisque ces grèves à répétition ont été " classées " par la justice " illégales ". Ce qui explique que les revendications soulevées ici et là dans différents secteurs d'activités administratifs ou économiques se trouvent aujourd'hui en porte à faux avec le Code du travail et l'exercice du droit syndical pour renouer avec la protesta, sur le corps de la société tout entière, avec des moyens et des pratiques rejetés par les esprits sains.
A ces questions, la réponse claire donnée jeudi par Mme Benghebrit est venue apaiser les doutes. Une réponse qui organise et définit les propres formes de résistance de l'école algérienne aux multiples tentatives de déstabilisation qu'elle subit depuis très longtemps. On sent à travers le message adressé aux élèves et à leurs parents, un appel à la vigilance en ce qui concerne certaines méthodes mises au compte des " pratiques déviationnistes " et que Mme Benghebrit dénonce : " A vous (les élèves) de travailler, d'être assidus. A nous de garantir l'encadrement nécessaire et de vous assurer que nous tiendrons compte de la complexité de la situation qui vous a été imposée ". Loin de s'en tenir à une analyse de ces déviations touchant le parcours des scolarisés, Mme Benghebrit, fait de cette grave situation imposée aux élèves un tremplin politique. Et d'avertir à ce propos " qu'il est tout à fait clair que les élèves ne peuvent payer le prix d'une surenchère syndicale qui fait fi des lois de la République ".
Il est vrai que le secteur de l'éducation nationale, assiégé de toute part, par les syndicats autonomes et les partis de l'opposition, doit retrouver au plus tôt son homogénéité pédagogique et toute son énergie éducative et singulièrement que tout le monde se mette debout sur le chemin pour barrer la route à tous les dangers qui guettent les élèves si on ne veut pas que nos établissements scolaires et leur environnement succombent à une fois de plus à de futures tentatives de déstabilisation, de manipulations. La ministre qui regrette que les rencontres " marathoniennes " avec les syndicats autonomes n'ont pas été à la hauteur de la préservation des intérêts de l'élève et de l'Ecole, tout en exprimant, également , sa " sensibilité quant à la situation " stressante " que les élèves ont eu à subir, rappelle que son ministère a déployé " tous les efforts possibles ", pour éviter de vivre une telle situation, rappelant les séries de rencontres " marathoniennes " jusqu'à des heures tardives de la journée avec les syndicats du secteur dont le Cnapeste rencontré dans le cadre des réunions bilatérales et groupées. En même temps qu'elle conjure cette situation grave, les dangers que représentent les syndicats du secteur et le Cnapeste sur le climat général, Mme Benghebrit pour la vérité souligne : " Jusqu'à la veille du déclenchement de la grève illimitée, j'ai personnellement rencontré le coordinateur du Cnapeste avec certains des membres du Bureau national, pour les dissuader de recourir à cette action extrême, en vain, a-t-elle précisé.
L'heure de la " libération " de l'Ecole algérienne a sonné. Mme Benghebrit a, jeudi, insisté pour dire aux élèves et à leurs parents: " Nous sommes toujours là? Toutes les mesures sont prises " pour garantir aux élèves " leur droit constitutionnel à l'enseignement ". De fait, face à cette grève illimitée et un déchaînement d'accusations, de soupçons et de préjugés, les pouvoirs publics par la voie de la ministre de l'Education nationale ne semblent pas céder du terrain à l'anarchie qui règne dans le front social.
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Posté Le : 25/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ammar Zitouni
Source : www.lemaghrebdz.com