Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a exclu, hier, la formation d'un gouvernement national d'urgence qualifiant les appels à cette démarche de « coup contre la Constitution et le processus politique ». « Les objectifs, dangereux, visés par la formation d'un gouvernement national d'urgence, ne sont pas cachés. C'est une tentative de ceux opposés à la Constitution, d'éliminer le jeune processus démocratique (irakien) et de voler le vote des électeurs », a-t-il expliqué au cours d'une allocution télévisée. Malgré les pressions de ses alliés occidentaux américains et européens qui avaient appelé, lundi dernier, les responsables politiques irakiens à former en « urgence un gouvernement d'union » afin de trouver une solution à « la détérioration rapide » de la situation dans le pays proie, depuis le 9 avril dernier, à une offensive de groupes terroristes de l'Etat islamique pour l'Irak et le Levant (EIIL), le Premier ministre semble décidé d'en découdre seul. A noter que al-Maliki n'a pas réussi à former une coalition depuis la victoire de son bloc aux élections législatives d'avril dernier. Sur le terrain, les premiers conseillers militaires américains censés épauler les forces irakiennes dans leur guerre contre les Jihadistes de l'EIIL ont été déployés, mardi dernier, à Baghdad, selon le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, selon qui près de 40 militaires sur les quelque 300 conseillers que Washington a promis d'envoyer « avaient commencé leur nouvelle mission ». Une démarche qui a fait suite aux déclarations, le même jour, du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, à Erbil, capitale du Kurdistan autonome, dans nord de l'Irak, dans lesquelles il avait promis à Baghdad un soutien « intensif » de la part de Washington pour mettre fin à cette offensive terroriste qui a causé, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, la mort de plus de 1.000 personnes, dans plusieurs régions du pays, entre le 5 et le 22 juin. De son côté, l'armée a réussi à stopper l'avancée des terroristes dans l'ouest du pays, après avoir repoussé des assauts sur la raffinerie de pétrole de Baïji (nord), la plus grande d'Irak. Dans le même temps, l'aviation a mené des raids sur plusieurs secteurs contrôlés par les jihadistes, faisant au moins 32 morts. Selon un officier de police, « l'armée, à Haditha (210 km au nord-ouest de Bagdad), soutenue par des combattants tribaux, a repoussé, le matin de mardi dernier, un assaut des groupes de l'EILL les contraignant au retrait ».
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Posté Le : 25/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine G
Source : www.horizons-dz.com