Algérie

Noureddine Saoudi et Nouri Koufi rendent hommage à cheikh Abdelkrim Dali


Les chanteurs Noureddine Saoudi et Nouri Koufi ont animé mercredi soir à Alger un concert de chants andalous dédié à la mémoire du cheikh Abdelkrim Dali, un des maîtres de la musique andalouse, devant un public nombreux et recueilli. Durant près de trois heures, les spectateurs de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh ont pu apprécier la richesse et la diversité des répertoires proposés lors de cette soirée commémorative du 40e anniversaire de la disparition de cheikh Abdelkrim Dali (1914-1978). Noureddine Saoudi au oud, prenant congé de son titre de directeur de l'Opéra d'Alger le temps d'une prestation, a ouvert la soirée, interprétant avec une voix étoffée, empreinte d'un remarquable vibrato, une nouba sanaâ dans le mode "ghrib", suivie de "Abdelkrim houwa fali", une composition en hommage à cheikh Abdelkrim Dali qu'il a écrite et composée dans le mode sika et sur le balancement de la cadence rumba, enchantant le public qui a eu du répondant. Après une longue absence, Nouri Koufi, en tenue traditionnelle, a quant à lui déroulé une quinzaine de "hwaza", "aâroubiate" et de "m'dihs" dans le genre "gharnati", dont les célèbres "Lala Malika", "Ana el kawi", "Aaâdrouni yahli", "Sidi Boumediène", "Hawlouni Ah ya Rabbi" et "Brahim El Khalil", fameuse pièce de Abdelkrim Dali. Entre les deux artistes, sur les traces de leurs aînés, les jeunes Saïd Dias Katbabi au violon et Réda Berranen au oud, respectivement, premier et deuxième prix "Abdelkrim-Dali", dans sa première édition de 2016, ainsi que la chanteuse Dalila Mekadder Belkhouche se sont succédé pour interpréter un inqileb chacun, dans les modes zidane, sika et raml el-maya. Sous la houlette de Naguib Kateb, une quarantaine d'instrumentistes, issus des orchestres en fusion de la Fondation Abdelkrim-Dali et l'association Cordoba d'Alger, a soutenu le lyrisme des interprètes dans une ambiance des grands soirs, au plaisir d'un public qui a savouré chaque moment du spectacle dans la délectation. Des images retraçant le parcours artistique de cheikh Abdelkrim Dali et celui de la fondation éponyme, présidée par Wahiba Dali, ont été projetées pendant le concert, auréolé de danses andalouses, rendues dans la grâce du geste et la finesse du mouvement par les danseurs de la compagnie Profil, dirigée par Fouzia Maamri. Dans leurs accoutrements traditionnels, pendant que les instrumentistes exécutaient touchiet ghrib, les neuf ballerines de la compagnie, occupant la fosse d'orchestre ouverte au-devant de la scène, se sont fait remonter, opérant une apparition spectaculaire, que le public a bien appréciée, applaudissant longtemps cette belle mise en scène. En présence du ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, le concert a pris fin dans des atmosphères festives, avec une chorégraphie qui a restitué le cérémonial du mariage à Tlemcen dans ses rites et ses coutumes, où la mariée apparaît dans sa "chedda" (tenue traditionnelle), avant de l'abriter sous le drap protecteur de son conjoint. Des trophées de la fondation Abdelkrim-Dali et des diplômes honorifiques ont été remis aux participants par des personnalités artistiques influentes de la musique andalouse, également présentes à cette soirée. Sous l'égide du ministère de la Culture, la soirée commémorative du 40e anniversaire de la disparition de Abdelkrim Dali, chantre de la chanson hawzi, a été organisée par la fondation portant son nom, en collaboration avec l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh.APS
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