Algérie

Noureddine Ould Ali. Sélectionneur de l'EN de Palestine : «Je vais demander le statut de joueur local pour les Palestiniens»


Invité samedi en début d'après-midi à une interview live avec nos confrères du site Dz-Foot, le sélectionneur algérien de l'équipe nationale de football de la Palestine, Noureddine Ould Ali, a exprimé son souhait de voir les joueurs palestiniens évoluer dans le championnat professionnel d'Algérie sans aucune contrainte, en bénéficiant du statut de joueur local, et ne pas figurer de ce fait dans le quota des joueurs étrangers.L'ex-coach adjoint du Mouloudia d'Alger et du CS Constantine aux côtés du Français François Bracci, annoncera même qu'il en fera officiellement la demande à la Fédération algérienne de football (FAF). «Je vais solliciter la FAF en tant qu'Algérien afin qu'elle permette aux Palestiniens d'avoir le statut de joueur local», dira d'emblée le technicien algérien et de poursuivre : «Beaucoup imaginent qu'il y aura des boat people qui vont arriver de la Palestine pour jouer au sein du championnat algérien, or ce n'est pas le cas.
Ce sera d'abord pour permettre aux pépites palestiniennes d'avoir un confort technique et de bonnes conditions pour réussir. Puis, j'estime que cela va dans le sens de notre humanisme qu'on doit aux Palestiniens ainsi qu'à toutes personnes opprimées», argumente Ould Ali pour expliquer sa démarche : «Le contexte de la Palestine est différent de toute autre sélection.»
Evoquant le football palestinien et son expérience à la tête de la sélection, lui qui fait partie du staff de l'EN de Palestine depuis près d'une décennie, avant de prendre les commandes de la sélection il y a un peu plus de quatre années, Noureddine Ould Ali mettra en exergue le contexte particulier de la sélection palestinienne, unique en son genre, selon le technicien algérien. Il s'explique : «Le contexte de la Palestine est différent, on a un management exceptionnel.
Le contexte est différent de toute autre sélection. A titre d'exemple, pour quitter Ramallah et faire un aller-retour vers l'étranger, il faut traverser dix frontières et ces déplacements sont très coûteux», notera le sélectionneur de la Palestine et de poursuivre : «Il y a aussi le contexte des déplacements en interne. En 2015, pour faire venir un joueur en sélection, il devait passer des barrages, et comme ce dernier n'avait pas de papiers en Cisjordanie, il était interdit de séjour. Ce sont des petits détails qui peuvent arriver à quatre sur cinq joueurs», révèle encore le technicien algérien.
«Nos clubs n'ont pas le niveau pour s'imposer en Afrique»
En tant qu'Algérien, et de surcroît technicien ayant exercé plusieurs années en Algérie dans plusieurs clubs avant de s'expatrier en Palestine, Noureddine Ould Ali ne manquera pas de faire part de son analyse sur la participation des clubs algériens dans les différentes compétitions continentales en Afrique (Ligue des champions et Coupe de la CAF, ndlr). Des participations qu'il qualifie de «ratées», puisque ces clubs n'ont pas réussi à s'imposer depuis plusieurs années dans ces compétitions interclubs.
Des ratages qu'il explique par le niveau de nos clubs qui y participent. «Les clubs algériens n'arrivent plus à s'imposer sur le plan continental, car ils n'ont pas le niveau. Les deux seules équipes qui ont réussi quelque chose ces dernières années sont l'ES Sétif qui a remporté la LDC et l'USM Alger qui a disputé une finale, perdue par ailleurs», estime le technicien algérien et d'enchaîner : «On ne décrète pas du jour au lendemain qu'on va participer à la Champions League et qu'on va la gagner. C'est un long processus», explique Ould Ali.
Ce dernier ne manquera pas de revenir sur le parcours de la JS Kabylie de l'édition 2020 de la Ligue des champions d'Afrique qu'il juge pas mal, même si techniquement les Canaris n'y étaient pas : «Cette année, ce qu'a fait la JSK est pas mal, ils sont arrivés en phase de groupe. Je dirais que c'est exceptionnel, il faut les féliciter. J'ai suivi les matchs de la JS Kabylie et la technicité globale n'y est pas. On n'arrive pas à faire cinq à six passes et à développer le jeu», a tenu à constater Noureddine Ould Ali et de conclure, toujours sur le niveau de nos clubs et leur faillite à l'échelle continentale : «C'est ça le niveau continental, il faut jouer sous pression.
C'est la gestion du stress et de l'effort. Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Hélas, aujourd'hui le football et les joueurs algériens n'ont pas le niveau pour aller titiller la Coupe de la CAF, je ne parle même pas de la Ligue des Champions.»
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