Noureddine Belmouhoub relâché hier Après trois jours de séquestration

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, juste après la libération de Noureddine Belmouhoub qui est survenue dans la nuit de mardi à mercredi, le militant de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), Salah Eddine Sidhoum, a fait savoir que «selon son premier témoignage à chaud et malgré son mauvais état physique et mental, Noureddine Belmouhoub me racontera au téléphone qu'il a été enlevé, selon lui, par la police politique. Après avoir été embarqué de force dans le Caddy Volkswagen dimanche 23 octobre à 11h». Noureddine se rappelle qu'ils «avaient pris la direction de la rue de l'ALN (ex-Moutonnière), vers El Harrach.
En cours de route, l'un des civils lui intima l'ordre de baisser la tête sous le siège pour éviter qu'il sache où il est. Au bout de quelques minutes, le véhicule s'arrêtera près d'un fourgon de type Peugeot et Noureddine sera transféré vers ce dernier, sans qu'il sache où il est et où il va. La seule chose qu'il pouvait deviner c'était que le véhicule empruntait une longue côte. Il fut débarqué dans un endroit inconnu, où il fut accueilli et abreuvé d'insultes et de grossièretés,
mais il ne sera pas agressé physiquement. Ces «civils» lui reprochèrent d'avoir déposé une plainte contre Khaled Nezzar et lui intimèrent l'ordre de la retirer. Ils voulaient lui faire signer une déclaration "sur l'honneur» qu'il retirerait sa plainte, ce qu'il refusera de faire avec courage et dignité.
Salah Eddine Sidhoum ajoutera que «devant l'attitude stoïque de notre frère Noureddine et au vu des réactions nationales et surtout internationales, affolées, «ils» n'avaient d'autre solution que de le jeter dans la nature pour s'en débarrasser' Nous voilà ainsi revenus aux sombres années 90 où dans l'impunité la plus totale, la police politique faisait disparaître des Algériens».
«Je tiens à porter cette odieuse machination digne des temps staliniens à l'opinion publique, aux institutions judiciaires internationales et aux gouvernements démocratiques du monde Libre'
«Nous saisirons toutes les institutions internationales pour que ce crime soit sévèrement puni», dira le militant des droits de l'homme. Le communiqué précisera par ailleurs que de plus amples détails seront fournis ultérieurement par Belmouhoub.