Algérie

Noureddine Bedoui : rassure et avertit


"L'Etat Algérien, malgré la conjoncture économique difficile qu'il traverse, ne renoncera jamais à son caractère social et poursuivra la réalisation des projets économiques au profit du citoyen ". Cette garantie réitérée par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, à l'issue de ses différentes sorties et rencontres sur le terrain, s'est voulue une réponse à certains détracteurs de la situation socio-économique du pays et aussi la réaffirmation d'un processus durable de développement en dépit des difficultés actuelles. Un processus qui a pour principe la gestion des affaires publiques avec le maximum de rigueur et de transparence selon les propos de M. Bedoui. Mais des précautions doivent accompagner ce processus de développement, notamment par des actions et des mesures à faire valoir en toute circonstance, la quiétude socio-politique, clarifiant au passage les règles qui organisent les rapports sociaux qui régissent la vie publique et qui assurent la sérénité de la société algérienne. C'est aussi les rapports entre les institutions et entre les institutions et les citoyens, le renforcement de la moralisation de la vie publique, l'élimination des situations de conflit d'intérêt, la protection des personnes, des biens publics et privés et le renforcement de la lutte contre la corruption, fléaux sociaux qui sont aussi de mise et enfin la restauration de la confiance des citoyens envers les institutions.Il faut en effet " tout faire pour préserver la quiétude de la société ". Selon le ministre de l'Intérieur, l'une des options à généraliser pour prévenir l'anarchie et le désordre public reste " le dialogue et la concertation ". A ce sujet, M. Bedoui a précisé la semaine écoulée lors d'une conférence de presse tenue en marge du Salon de la sécurité routière et faisant allusion aux contestations dans certains secteurs à l'instar de la santé, que " le dialogue reste un principe fondamental que nous adoptons, étant préconisé par le président de la République, pour parvenir à des solutions ". L'objectif premier dans tout cela est que l'Algérie ne revienne pas au climat social et politique des années 9O. Et à M. Bedoui de rappeler : " Nous ?uvrons par la force de nos institutions et de notre Constitution afin de ne pas revivre les situations que nous avons vécues par le passé ".
Cette situation préoccupante doit interpeller l'ensemble des Algériens. Une situation difficile. La vie sociale et politique est rythmée par une série de contestations dans certains secteurs économiques et administratifs. D'aucuns cherchent à polluer le climat paisible qui caractérise le débat politique et démocratique qui est en phase de s'effriter au profit d'autres desseins?
D'où l'avertissement du ministre de l'Intérieur qui a affirmé que " certaines parties veulent déstabiliser le pays, ajoutant que " toutes les catégories de la société doivent respecter les lois de la République et les appliquer, car la priorité des pouvoirs publics est la sauvegarde de la sécurité de l'Algérie ".
Face à une certaine manipulation malicieusement orchestrée et véhiculant une opinion selon laquelle le gouvernement est incapable de maîtriser les revendications socio-professionnelles du moment et qu'il n'a aucune solution alternative, le ministre de l'Intérieur rappelle qu'il y a des commissions qui ?uvrent au niveau des différents secteurs à la " concrétisation progressive des aspirations de ces catégories sociales ". C'est aussi cinq groupes parlementaires à l'APN (FLN-RND-PMA-TAJ et les Indépendants) qui se sont impliqués. Ils ont, dans un communiqué rendu public, rappelé que " Les mouvements qui secouent certains secteurs ont pris une orientation injustifiée, bien que l'exercice du droit syndical soit garanti par la Constitution ". Ils ont appelé les grévistes à faire preuve de sagesse, à mettre un terme à la grève ouverte, à rejoindre leurs postes, pour l'intérêt des élèves et des malades et à faire valoir le dialogue pour la satisfaction de leurs " revendications légitimes ". Les cinq groupes parlementaires ont exhorté le gouvernement à " agir avec rigueur et à ne pas céder aux provocations qui vont à l'encontre du principe de l'égalité entre toutes les catégories sociales et entravent la bonne prise en charge des revendications légitimes ". Pour leur part, les groupes parlementaires du Conseil de la nation (Tiers présidentiel-FLN et RND) ont appelé à " faire prévaloir l'intérêt suprême du pays. Ils ont, dans un communiqué rendu public au cours de la semaine écoulée, déclaré : " Suivre avec intérêt les mouvements de revendications survenus sur la scène nationale ", qui doivent se faire dans le respects des intérêts de toutes les parties, tout en veillant à faire prévaloir l'intérêt suprême du pays et à tenir compte de ses capacités actuelles, loin de toute politique d'escalade aux retombées fâcheuses ".
Comme on le voit, tout le monde appelle à faire valoir " l'intérêt suprême du pays " et tout le monde met l'accent sur l'amorce d'un dialogue franc et sincère pour résoudre durablement la tension sur le front social. Par contre, l'intransigeance et le refus du dialogue de la part de certains collectifs de travailleurs, certains syndicats autonomes, justifieront les tenants des solutions extrêmes qui risquent de conduire l'Algérie vers une nouvelle aventure que nous devons tous éviter.
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