Pour le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), un quatrième mandat pour le président de la République est «un mandat de trop», au vu, dira-t-il, de la conjoncture que traverse le pays empreinte de «scandales de corruption, de malaise social et de renversement des valeurs».
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Nourreddine Bahbouh, qui s'exprimait, hier, à l'ouverture de la toute première session ordinaire du conseil national du parti depuis l'obtention de son agrément, le 28 février 2012, en raison de l'impératif de «rajeunissement du personnel politique national», regrettant, au passage, que les débats de fond qu'impose justement l'actualité brûlante du pays soient souvent «occultés par la majorité de la classe politique au profit de débats organiques liés à des intérêts personnels et de leadership ». D'où, d'ailleurs, poursuivra- t-il, «la perte de confiance par le citoyen en les institutions de l'Etat et envers beaucoup de partis politiques». Ce qui a fait, estimera-t-il, que l'homme politique est perçu par le citoyen, à tort ou à raison, comme «un affairiste et un opportuniste». Pour l'ancien ministre de l'Agriculture, la crise multiforme que vit le pays est le fait de la mauvaise gouvernance, soulignant que «les efforts consentis manquent assez souvent d'une stratégie appropriée». Une crise à propos de laquelle Bahbouh plaide pour «une prise en charge sérieuse appropriée», impliquant aussi bien l'Etat, les partis que les associations. L'autre impératif sur lequel patron de l'UFDS insistera est celui de la «moralisation de la vie politique basée, sur une démocratie participative à tous les niveaux». Car, pour lui, «les pratiques politiques actuelles, le fonctionnement des partis et parfois le mauvais choix des hommes ont contribué à vicier davantage l'environnement politique, économique et social». Ceci sur le plan politique alors que sur le plan économique et social, marqué par des turbulences récurrentes du fait du chômage endémique et de la mal-vie avec leurs corollaires la violence, la délinquance, le suicide, la harga et tout dernièrement le kidnapping et l'assassinat d'enfants, Bahbouh dira que le salut du pays passe inéluctablement par l'adoption d'une «véritable politique d'emploi». Une option à même de permettre, selon lui, des solutions durables et pérennes surtout que, soutiendra-t-il, les mesures déjà prises (Ansej, Anem) «ne sont qu'un palliatif qui a montré ses limites». Au plan purement organique du parti, le secrétaire général de l'UFDS fera part d'un congrès à tenir durant le second semestre de l'année en cours, reconnaissant, au passage, «l'échec» de l'action du parti jusqu'ici.
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Posté Le : 07/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com