En ces temps de célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, il est intéressant d'aborder numériquement l'histoire de la lutte du peuple contre le colonialisme. Et, surtout, de témoigner, à travers le lancement du portail web dédié au cinquantenaire de la République algérienne, de l'histoire du combat des forces anticoloniales et de libération. Cela peut être également une occasion pour faire le bilan de l'évolution des technologies des sciences de la communication en Algérie. Il y a dix ans, personne n'envoyait de «SMS», en langage abrégé, pour souhaiter les v'ux de l'Aïd, ni ne téléchargeait de musique pour l'écouter sur son lecteur Mp3. On faisait beaucoup d'effort budgétaire pour récolter les photos de mariage, on ne regardait pas nos dvds sur l'écran «plasma» ou «LCD». «Youtube» et «Facebook» n'existaient pas, et, faute de «Google Earth», on dépliait une carte pour connaître le meilleur chemin routier menant à la Tunisie.
Aujourd'hui, l'ouverture des télécommunications et spectre des fréquences à la concurrence nationale et internationale a été l'impulsion qui permet de bien négocier le virage stratégique du passage au numérique. L'opérateur historique Algérie Télécom a ainsi inauguré le processus de la mise à niveau de son réseau téléphonique par le remplacement des vieux équipements par d'autres plus performants de type MSAN (Multi Service Access Node). La présence de trois opérateurs de la téléphonie mobile a engendré une forte croissance dans ce secteur. Plus de 94,1% des Algériens possèderaient aujourd'hui des terminaux mobiles. Le système éducatif a bénéficié de l'évolution des TIC pour permettre l'accessibilité gratuite aux ressources pédagogiques d'Internet. Cependant, l'impact socio-économique espéré, de toutes ces bonnes solutions, pour lesquelles les TIC ont été sollicitées avec succès, reste insuffisant. L'économie du pays n'a toujours pas profité de l'explosion du marché des smartphones faute de disponibilité du très haut débit mobile. Le marché des contenus payants demeure inexistant. Ceux qui pensent que l'univers numérique de l'Algérie s'est instauré se trompent. Beaucoup de choses restent à faire en matière des traitements, sécurisation, stockage et production de l'information. Ainsi, après 7 ans de guerre et 130 ans d'exploitation coloniale, l'Algérie, après avoir gagné sa place dans le monde «réel», doit encore faire l'effort de s'ancrer dans l'économie digitale des contenus et services.
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Posté Le : 04/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Farrah
Source : www.lequotidien-oran.com