La corruption est
devenue un thème majeur pour toutes les activités transactionnelles
enregistrées dans notre pays. Récemment, ce sujet a fait l'objet d'un débat
lors d'une émission radiophonique. Comment lutter contre ce fléau ? S'interrogeaient
les intervenants à tour de rôle sans pour autant aborder la question sous un
angle autre que celui du socio-juridique. Aujourd'hui,
l'utilisation des technologies du numérique par les administrations d'Etat peut
constituer un très efficace outil de combat contre la corruption. Avec le
progrès de ces technologies, les structures chargées de la lutte anticorruption
pourront inciter les acteurs du monde des affaires à informatiser l'intégralité
du processus de gestion des opérations commerciales. Ce qui donnera naissance
aux supports électroniques contenant toutes les informations associées aux
transactions commerciales notamment celles relatives aux services
administratifs des citoyens. Une simple application mise en ligne peut
permettre au grand public d'accéder via un ordinateur ou un smartphone
aux informations concernant des procédures administratives.
Chez nous, le meilleur exemple n'est d'autre
que le portail «HYPERLINK "http://www.elmouatin.dz" www.elmouatin.dz». Lancé en août 2011, il permet aux
citoyens de consulter plus de 400 fiches de procédures réparties en plusieurs
catégories. Elles englobent des informations comme le nom de la procédure, les
étapes à suivre, le temps de traitement estimé, les lieux où se rendre, les
pièces à joindre, et même les contacts utiles. La richesse de ce portail
augmente donc la probabilité de diminuer le risque à ce qu'une personne
choisisse le recours à la corruption pour régler son problème. Ce portail
serait encore plus efficace s'il impliquait les citoyens dans la lutte
anticorruption. Le principe est simple, il suffit que chaque fiche offre à un
utilisateur la possibilité de fournir les informations relatives à des actes, des
pratiques et des tentatives de corruption. Les nouvelles technologies offrent
aussi d'autres moyens de combattre la corruption. L'instauration de la monnaie
numérique limiterait les paiements en liquide, principale source de la
corruption. Aussi, la dématérialisation du processus de traitement des
soumissions aux appels d'offres réduit le risque de corruption. Les classements
des offres sont en effet effectués de manière électronique, ce qui diminue les
possibilités pratiques de corruption et renforce l'obligation de rendre compte
pour les membres des commissions des marchés.
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farid Farah
Source : www.lequotidien-oran.com