Après le passage
informatique à l'an 2000, le monde numérique se prépare à la généralisation de
l'usage d'IPv6, dernière version du protocole de communication d'Internet. Basé
sur l'adressage à 128 bits, ce protocole doit succéder, dans quelques années, à
l'IPv4, actuellement utilisé par plus de deux milliards d'internautes dans le
monde. Ainsi, 16 ans après que l'IETF (Internet Engineering
Task Force) eut adopté l'IPv6, plus de 99% du trafic
Internet est basé sur les 4.3 milliards d'adresses à 32 bits qu'offre l'ancien
IPv4. Cependant, il ne reste aujourd'hui que quelques millions d'adresses IPv4
dans le monde. L'augmentation de l'activité économique sur la toile et la
croissance du nombre de périphériques connectés à Internet (Smartphone,
Télévision, Caméra, Imprimante…) ont fait exploser la demande d'adresses IP qui
a fini par dépasser l'offre. Les prévisionnistes estiment que leurs dates
d'épuisement sera les 12 février 2012 pour les réseaux européens, 25 juillet 2013
pour les réseaux africains, 17 décembre 2013 pour les Etats-Unis, le Canada et
certaines îles des Caraïbes et 9 avril 2014 pour l'Amérique latine et d'autres
parties des Caraïbes. Le passage au protocole IPv6 arrivera donc plutôt que
prévu. D'ailleurs, ce 06 juin sera la journée mondiale de lancement d'IPv6. Des
sociétés, comme Cisco, Facebook, Google,
Yahoo…vont tester le basculement sur IPv6 pendant toute cette journée. Le
projet du basculement à l'IPv6 est d'une ampleur comparable au passage
informatique à l'année 2000. En effet, sa mise en place n'est pas aussi simple
en raison de l'absence de l'interopérabilité entre les deux protocoles dans le
sens IPv6 vers IPv4. Elle doit se faire par étape afin que l'élimination de
l'IPv4 se fasse sans problèmes. En clair, il est nécessaire d'accélérer le
processus de la mise en Å“uvre de la dualité IPv4 et IPv6 sur tous les
équipements, terminaux et logiciels de manière à ce que le basculement puisse
se faire sans bug une fois épuisé le stock d'adresses IPv4.
En Algérie, il
existe quelques initiatives mises en place pour faire face à cette
problématique. Elles restent insuffisantes. Le Cerist,
pour exemple, a déjà acquis des blocs d'adresses IPv6. Mais pendant ce temps, la
commission de préparation du plan national du passage à l'IPv6 n'a pas donné
signe de vie. Elle pourrait déjà imposer l'IPv6 dans les appels d'offres pour
éviter des coûts inutiles. Plutôt que d'attendre l'envol de l'IPv6. Une erreur
d'attendre les autres. Tout le monde est prévenu.
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Posté Le : 01/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farid Farah
Source : www.lequotidien-oran.com