Si les historiens
d'hier ont dit que John F. Kennedy avait gagné ses élections à cause de la
télévision, ceux de demain affirmeront que Barack Obama était devenu le premier président américain noir élu
à l'issue d'une campagne électorale high tech très active sur les supports IT. Après son
installation à la
Maison Blanche, il a continué à se servir du web pour rendre
plus interactives ses activités présidentielles, s'adresser à la population et
se défendre contre les attaques de ses adversaires républicains. C'est ainsi
qu'Obama a utilisé YouTube
pour ajouter une touche de modernité à son discours radiophonique hebdomadaire.
En deux jours, les trames vidéo du premier message ont été visionnées près de 700
000 fois. Mieux encore, il a passé des dizaines de minutes à converser en ligne
avec les internautes, répondant, en direct, à une douzaine de questions parmi
les milliers qui lui avaient été adressées. Cette «web activity»
le rendra le premier président doté de pages Facebook,
Twitter et MySpace. Son
compte Facebook a franchi, cette semaine, le seuil
des 24 millions de fans, première personnalité politique, dans le monde, à
atteindre ce niveau de popularité. Autre nouveauté, Obama
a inventé le concept du format électronique de la gouvernance politique. Il a, en
effet, intégré dans son équipe gouvernementale plusieurs acteurs des
technologies d'informations dont le responsable de la cybersécurité
et le CTO (Chief Technology
Officer), en charge, respectivement de la sécurité de
l'espace numérique de la
Maison Blanche et de l'interactivité digitale «citoyen- gouvernant»,
de la dématérialisation des échanges politico-économiques intergouvernementale,
des retransmissions vidéo en ligne des réunions officielles et des discours sur
Youtube et de la définition de la politique de
commentaires en ligne des actions du président. Ce dernier compte bien réussir
son plan IT. Actuellement, son administration travaille sur plusieurs projets
dont ceux de l'élimination de l'anonymat en ligne, de l'amélioration de
l'accessibilité des sites web aux personnes déficientes, et l'optimisation du
spectre pour le haut débit. Le président américain compte être le premier à
introduire la prescription électronique de l'ordonnance médicale. Ainsi, Obama a réussi à mobiliser l'interopérabilité entre
technologie, politique et gouvernance. Cet espace le désigne donc logiquement
comme le «i-Man» de l'année 2011. Si les lecteurs
pensent à un autre président encore plus branché en NTIC, qu'ils le proposent. Il
aura sans doute échappé à notre web vigilance.
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Posté Le : 21/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farid Farah
Source : www.lequotidien-oran.com