Dans le segment
des «i» revenus l'avènement de l'internet mobile fait
exploser les revenus. Les fabricants de terminaux, avec aujourd'hui les
tablettes en vedette, s'entre-déchirent. Au 3ème trimestre 2011, 23,466
milliards de dollars US ont été engrangés par Apple l'orpheline de Steve Jobs. Samsung,
a encaissé 11 milliards de dollars US sur les deux premiers trimestres de l'année.
La guerre mondiale est lancée.
Et d'autres
acteurs sont dans l'arène.
Les ventes de
Samsung ont été freinées depuis deux ans par une série de procès que Apple, son
grand concurrent américain, lui a intentés devant les tribunaux de toute la
planète. Basée à Bordj Bou Arreridj,
Samsung pourrait riposter aussi par une plainte supplémentaire devant ce
tribunal des hauts-plateaux, pour empêcher un
déploiement de l'IPAD 4 qui n'est, bien sûr, pas
prévu en Algérie par Apple. Si Gee-Sing Choi, le nouveau PDG de Samsung, a compati, il y a un mois,
à la douleur de la famille de Steve Jobs, les autres acteurs de ce marché très
prometteur de l'internet mobile de haut débit
commencent à être exacerbés par ces procès qui ont commencé après la sortie des
tablettes Ipad 4 et Gallaxy
Tab de ces deux géants.
Comme dans toute
guerre, les victimes collatérales sont nombreuses. Le suédois Ericsson a
trinqué durant le premier trimestre 2011. Nokia, la finlandaise, a vu ses
bénéfices en glissement trimestriel fondre de 40%. La canadienne Reserach in Motion (RIM) productrice de l'un des téléphones
intelligents les plus célèbres, le Blackberry, qui, après
ses déboires en Arabie Saoudite, Koweit et Qatar, a
subi un terrible black out technique de plusieurs heures, le 10 octobre dernier.
Son titre a dévissé sur les places boursières. Son pronostic vital est engagé. Un
bienheureux de cette guerre est nécessaire. C'est la feue Nortel
qui a décidé de vendre aux enchères ses brevets et droits de propriétés, les
restes de son cadavre, le 20 juin prochain. L'encan spéculatif de 900 millions
de dollars mis déjà par Google, s'est envolé pour
atteindre les 4 milliards de dollars.
Les microprocesseurs,
butins de guerre
Les innovations technologiques
font que tous les constructeurs de terminaux pour l'internet
mobile convergent vers les mêmes caractéristiques esthétiques. Les nuances
portent sur des «lieux communs», comme les couleurs, les dimensions et le poids,
les capacités mémoire, la résolution graphique, le rétro-éclairage,
ou la tactilité.
Les enjeux
décisifs sont ailleurs. Pour fonctionner, ces tablettes et téléphones
intelligents ont besoin de noyaux : les microprocesseurs et les systèmes
d'exploitation. C'est sur ce terrain en amont, que se déroule la guerre
judiciaire entre les deux grands acteurs de l'internet
mobile de demain; qi s'accusent mutuellement de
«plagiat». Tous les équipements Apple fonctionnent avec un système
d'exploitation maison : l'Apple IOS pour Input-Output
System (système des entrées-sorties). Les tablettes Samsung fonctionnent avec
un autre système : Android. Ce dernier est l'objet
d'une bataille entre les deux autres mastodontes de l'informatique : Google qui a racheté la startup Android et Microsoft qui a acquis des droits pour son
utilisation et installation sur les équipements intelligents qu'ils a «bénis».
Le marché des
contenus en ébullition
Un autre front de la
bataille sur le marché de l'internet mobile se
développe avec celui des terminaux, celui des réseaux. Si la 3G et ses 2
mégabits par seconde, avec un certain confort dans l'accès à Internet, est le standard dans le domaine; la tendance est à la 4G et
ses 21,1 mégabits par seconde. Ce bond prodigieux dans le débit a ouvert un
nouveau marché de terminaux, attisé par l'arrivée des produits IPAD 4 et Gallaxy Tab de Apple et Samsung. Les enjeux commerciaux
atteignent des volumes sidéraux avec notamment une croissance annuelle
prévisionnelle du marché des tablettes de 80% par an sur les prochaines années (Deloitte). Ils ne concernent pas seulement les terminaux
mais également l'industrie des contenus et celles de la construction des
nouveaux réseaux (équipementiers). Dans les contenus, les segments les plus
lucratifs sont la vidéo avec la télévision numérique mobile, le commerce et les
paiements électroniques. (market
place), le marketing et la publicité vont de pair avec les deux précédents, les
contenus virtuels du savoir (bibliothèques numériques). Le marché des softwares
ou applications est estimé à 25 milliards de dollars pour 2015 alors qu'il
n'est que de 6,8 milliards en 2010. Les plus belles marges sont, ici, réservées
aux providers.
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Posté Le : 09/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cherif Aissat
Source : www.lequotidien-oran.com