Le monde parle un
peu plus numérique depuis deux semaines. Et la mort de Steve Jobs. Evènement
planétaire. Sans vis-à-vis en Algérie. Une question se pose donc : pourquoi
Apple ne veut toujours pas externaliser ses activités
vers le marché algérien ? Parce que l'Algérie n'est pas à jour. La stratégie
numérique du pays a besoin de bien plus d'atouts.
Le gouvernement
algérien n'a toujours pas fait l'effort financier nécessaire pour bien
promouvoir les nouvelles technologies.
Et dispenser ainsi
ce secteur de restrictions budgétaires à courte vue. La création des facultés
spécialisées dans les NTIC est plus que jamais nécessaire ; l'accès facile et multicanal au " vrai " Internet haut débit devra
être généralisé à tous les foyers résidentiels et les efforts utiles à la
facilitation de la mise en Å“uvre d'une authentique société d'information
doivent être élargis aux plans administratif, financier, juridique et
universitaire. Le débat sur l'e-Algerie demeure
absent. Le monopole de l'opérateur historique dans l'ADSL
est toujours en vigueur et l'absence de concurrence dans ce secteur existe
toujours. Dans le domaine des finances, l'entrée des NTIC traîne. 10% de
transactions électroniques. Le manque de productions juridiques freine le
mouvement. Côté régulation, l'absence d'une législation stricte sur l'usage des
données des internautes par les représentants du Web algérien plane toujours. Tout
comme les éditeurs de contenus électroniques attendent la régulation notamment
de la communication publicitaire. La question de l'adéquation du contenu au
support mobile se pose toujours et les règles de sa mise en exécution ne sont
pas encore rédigées. La portabilité n'est toujours pas là. Cette possibilité
pour l'abonné de changer d'opérateur mobile tout en conservant son ancien
numéro est une avancée pour les consommateurs. Tout autant que le remboursement
des frais des SMS non parvenus aux destinataires. Dans ce contexte, l'ARPT n'a toujours pas solutionné le problème de la
transparence des offres, surtout des offres " gratuité illimitée " des
opérateurs de la téléphonie mobile. Ces derniers doivent investir massivement
dans leur infrastructure afin de faire face à la croissance de la consommation.
En un mot, l'économie numérique algérienne n'est pas encore entrée dans le monde
de Steve Jobs. Apple ne viendra pas. Et pourtant les NTIC sont par excellence
le domaine où l'investissement étranger est le plus crucial pour rattraper le
gap.
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Posté Le : 19/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farid Farah
Source : www.lequotidien-oran.com