Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Un système immobile et des opportunités qui passent



L'Algérie étant un pays où les choses ne bougent que très lentement et où l'on n'avance que lorsque le prix du pétrole baisse et provoque son inéluctable crise, il faut donc intégrer un paramètre lié au régime de l'immobilité : la patience. Un mot bien bizarre dans un monde où les choses vont vite et où des révolutions pensons à la place Tahrir et à ses nouveaux morts ne se laissent pas circonscrire. Il faut donc apprendre à attendre. Et à chercher du positif dans la marche en escargot du régime algérien. On discute encore entre Algériens et Marocains ' C'est banal, mais on finit par se dire que c'est déjà que de ne pas se parler. On doit se contenter du millimètre. Le grand bond en avant n'est pas à l'ordre du jour... En attendant, on se contente de râler en silence sur les occasions que l'on manque, ici, mais aussi à l'étranger, dans notre environnement immédiat. L'Algérie, selon des institutions internationales, n'encourage pas les investissements étrangers. Mais dans cette démarche, le pouvoir algérien est encore plus radical à l'égard de l'investissement algérien à l'étranger. Il est purement et simplement interdit. La Banque d'Algérie ne permet pas la sortie de capitaux à destination de l'investissement. Ceux qui sont en lice pour faire une télévision auraient pu songer à investir dans Nessma TV qui est en difficulté. Mais si c'est une opportunité qui s'offre à des investisseurs marocains par exemple, elle est interdite aux Algériens. Qui doivent scruter le moment où la fumée blanche sortira des cheminées du pouvoir pour expliquer comment se fera l'ouverture de l'audiovisuel. C'est ainsi. Des privés algériens qui ont atteint un niveau de développement appréciable ne comprennent pas pourquoi on les empêche de grandir en allant conquérir des marchés extérieurs. Finalement, en matière d'investissement, l'Etat algérien est plus rude à l'égard des nationaux qui doivent s'interdire de penser marché régional ou mondial. Même si l'Algérie est un marché très ouvert pour les Etats de la région et du monde. Les politologues ont depuis longtemps tiré la conclusion que le système du pouvoir algérien pas plus qu'il ne supporte des partis et des associations autonomes ne peut s'accommoder d'entrepreneurs autonomes. Et des entrepreneurs qui s'étendent à l'international, cela devient presque de la subversion… Mais, il y a toujours dans notre système, une forme de justice absurde et paradoxale. L'interdiction d'investir à l'étranger concerne aussi le secteur public et notamment Sonatrach dont l'action à l'international est confinée dans l'amont. Or, l'entreprise publique et ses cadres sont bien placés pour connaître les grandes opportunités que Sonatrach est interdite de saisir. A la grande surprise des observateurs qui attendent d'un PDG nouvellement investi un langage lisse, Mohamed Zerguine, à peine investi, a soulevé la question. Un progrès. Presque un bond en avant.


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