Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Rentrée, sursis, attentisme... match nul


Immobilisme, attentisme, attendre, fumée blanche… Des mots voisins qu'on entend conjuguer à tous les temps par ceux qui tentent avec des efforts remarquables de décrypter la politique en Algérie. Dans le domaine de l'économie et alors que le bras séculier de l'Etat, à Alger du moins, se met à chasser les souks de l'informel, le report de la mise en 'uvre du démantèlement tarifaire avec l'Union européenne est bien apprécié par les chefs d'entreprises et les experts. Mais là également on souligne que trois ans de sursis de plus ce seront trois ans de perdus de plus si on ne fait rien, si on se contente d'attendre. Et pour corser le tout, on redécouvre que les règles «conservatoires» - pour ne pas dire «conservatrices» ou «d'attente» - prises en 2009 dans le cadre de la loi de finances complémentaire comme le droit de préemption et la règle du 51/49% pour les investissements directs étrangers posent un problème d'applicabilité. S'agissant de sociétés cotées en Bourse, à l'étranger et pas chez la Cosob algérienne, le décalage est trop manifeste… Les mots clés qui servent, actuellement, à l'analyse de la situation politique valent donc pour l'économie. Et le débat, elliptique, qui se déroule entre la Banque d'Algérie et le ministère des Finances, autour de l'inflation et de la dépense publique, entre mol alarmisme du premier et mol optimisme du second, suggère une sorte de match nul… Qui, comme le disent les amateurs de foot, sanctionne souvent un match pas folichon et surtout «indécis». Personne n'est en mesure d'affirmer que la mise à contribution de la police signifie la fin de la politique de tolérance et d'accommodement à l'égard de l'économie informelle quasiment officialisée après les émeutes de janvier 2011. On attendra de voir rétablir l'obligation du recours au chèque dont l'entrée en vigueur a été suspendue à deux reprises pour oser dire que l'attentisme n'est plus de mise dans ce domaine. Par contre, l'attentisme en vigueur peut entraîner des retours en arrière, de manière quasi-mécanique. Il en est ainsi des règles nouvelles introduites par la Cosob pour les entreprises qui cherchent à entrer en Bourse. Il en est ainsi également du retour de Sonatrach dans la sphère du football, un retour au passé qui fait des vagues…
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