Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Infortunes et déclassements en pays du mollo-mollo



L'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. Pour El-Hadjar, la rumeur, relayée par le syndicat d'entreprise, parle d'oméga. De fin, de licenciements tandis qu'à Bellara, les Qataris font l'alpha, le commencement d'un nouveau complexe sidérurgique avec une capacité initiale de 2,5 millions de tonnes avant de passer à 5 millions de tonnes pour un investissement qui avoisinerait les 1,2 milliard de dollars ! Ce sera, peut-être, le vrai début, de la très désertique Bellara grâce à ces Qataris dont les investissements vont partout et déroutent ceux qui sont habitués au mollo-mollo local. On conjecturera longtemps à propos des projets sidérurgiques de Rebrab qui n'auraient pas été retenus par les pouvoirs publics, lesquels ont déjà répondu, par le biais de Benmeradi, que le chef du premier groupe privé algérien avait juste des «idées» mais pas un projet. Rebrab aurait-il été, lui aussi, trop mollo-mollo dans un jeu où les Qataris, super-friqués, savent dégainer vite ' C'est une bonne question à poser à un champion. En attendant de connaître la réponse, constatons que pour le complexe d'El-Hadjar, à défaut d'être la fin c'est déjà le déclassement. Le complexe produit 1 million de tonnes et escompte laborieusement atteindre 1,4 million de tonnes en 2015. A côté des chiffres qataris cela fait petit, notre grand El-Hadjar national, notre Magnitogorsk à nous ! Et pour bien saisir l'importance de l'investissement projeté, il faut savoir que la facture des importations d'acier du pays est de 10 milliards de dollars par an. Et puis comment ne pas voir dans ce plan «oméga» qui fait jaser à Annaba un effet du déclassement du «crédit» du syndicat après des batailles qui pourraient être la version annabie du film «Sur les quais» d'Elia Kazan. Mais certaines infortunes viennent sans que les victimes n'y soient pour quelque chose. Il en est ainsi de la Neal, New Energy Algeria (NEAL) joint-venture entre Sonatrach, Sonelgaz et le privé SIM qui se retrouve hors du coup du programme national des énergies renouvelables. Et qui pourrait passer à la trappe ! En ces temps où le pétrole baisse, en résistant, il faut apprécier l'exercice économico-lexical auquel se livrent la Banque d'Algérie et le ministre des Finances. C'est une cacophonie à décrypter doucement au pays du mollo-mollo.


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