Les 4,4 milliards
de dollars en équivalent pétrole concédés par l'Algérie aux compagnies étrangères
Anadarko et Maersk
n'allaient pas rester sans suite. Appétits ouverts. D'autres partenaires de Sonatrach allaient inévitablement toquer à la porte pour
réclamer une application «différente» de la taxe sur les profits exceptionnels
– TPE – instaurée en 2006. Tout indique que l'américaine ConocoPhillips
sera la première de cette cohorte. Pendant ce temps le directeur de l'organisme
allemand de coopération développe dans un entretien son optimisme au sujet de
l'avancée du projet de Desertec au Maghreb. Comme un
écho d'incommunication le jour même où le ministre algérien de l'Energie
affirme que les projets européens sur les énergies renouvelables ne sont pas
suffisamment clairs. C'est le lien énergétique de
l'Algérie au monde qui a trahi les performances du port de Béjaïa
en 2011 en le privant de 76% du trafic habituel du terminal pétrolier. A cause
de travaux de réfection. Le port de Béjaïa, le plus
performant dans l'enlèvement des conteneurs, souffre de son arrière-pays
houleux. Les camions traversent péniblement la vallée de Soummam aux prises
avec des éruptions de colère populaire cycliques. Mais la concurrence du port
de Djendjen aussi menace le chiffre d'affaires de l'EPB. Le port de Djendjen devait
devenir un grand terminal à conteneurs avec l'arrivée du 4e opérateur mondial à
la manÅ“uvre. L'émirati DPW n'a pas encore réellement
débuté pour cause de travaux préliminaires non encore réalisés pour le
lancement réel du site. C'est donc une décision politique, le détournement vers
Djendjen d'une partie du fret du port d'Alger qui est
venue à la rescousse d'un port qui entame enfin son décollage en 2011. Comme un
port généraliste. En attendant que Daewoo Construction allonge la digue nord et
réalise quais et terre-pleins prévus. La Banque d'Algérie s'est félicitée de la croissance
des crédits. Le supplément économique est revenu sur cette information pour
mieux voir qui a le plus profité de cette croissance
du crédit. Les entreprises publiques (+31,8%) loin devant le secteur privé (13%).
L'Algérie qui a payé 4,4 milliards de dollars pour couvrir manifestement une
erreur de son administration, le port de Djendjen en
retard de deux ans pour accueillir DPW, et les entreprises publiques toujours
chouchoutées par le Trésor public. Le changement est en route en Algérie.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Samy Injar
Source : www.lequotidien-oran.com