Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Des dos-d'âne dans un eldorado



Un an après un conseil des ministres «historique» avec en arrière-plan des émeutes de la malvie, mais officiellement expliquées par la hausse des prix du sucre et de l'huile, quel bilan faire des mesures prises dans le domaine de l'emploi ? Officiellement une inflation de chiffres sur les emplois créés. Mais au-delà du chiffre, c'est la qualité durable de l'emploi créé qui est en question et, disent les opérateurs privés, leur impact économique est douteux. Les chiffres en tout cas ne donnent pas une idée de l'atmosphère «d'aubaine» qui a prévalu autour des dispositifs de l'Ansej qui se sont effectivement relativement «démocratisés»… Pour quel résultat ? Au plan économique, les critiques sont nombreuses mais comme le gouvernement est maître des chiffres, cela tourne au non dialogue et à l'expression de convictions. Au plan politique, ces dispositifs ont peut-être permis aux autorités d'atténuer la colère sociale, mais pas de l'éteindre. Et l'actualité émeutière régulière autour des questions de l'emploi et du logement le rappelle. Certains parient que si les choses sont faites à la régulière, cette colère sociale pourrait s'exprimer pacifiquement et passivement sous forme d'abstention au cours des prochaines élections. Un scrutin qui, comme tous les autres, constitue une formalité en forme de «dos-d'âne» à négocier par le pouvoir. Mais restons dans l'économie… L'espagnol Repsol a signé une «réconciliation» remarquée avec Sonatrach en s'engageant dans la mise en valeur du périmètre gazier de Reggane Nord. Ce qui dans la foulée confirme que le Sud-Ouest est bien devenu l'épicentre gazier du pays. Autre bonne nouvelle, l'Europe vient de supprimer, après de longues tergiversations, un ralentisseur injuste qu'elle a érigé devant les engrais produits par l'entreprise algéro-espagnole Fertial. C'est une route qui s'ouvre pour la filière engrais en Algérie que les responsables du secteur veulent développer. Et faire de l'Algérie un «grand pôle» de production d'engrais. Les besoins locaux sont importants et les possibilités d'exporter aussi. Mais en attendant, le brave fellah d'Aïn Defla – et sans doute d'ailleurs – doit apprendre à rester patient en faisant l'étonnant parcours du combattant administratif pour acquérir des engrais pour son champ de pommes de terre. C'est vrai que les terroristes ont la fâcheuse manie d'en faire un usage peu recommandable mais en découvrant les procédures administratives mises en place on est plus que sceptique sur leur effet sécurisant. Par contre, on constate, une fois de plus, qu'un goulot administratif bloque les circuits normaux et favorise l'émergence de revendeurs informels qui répondent à une offre… Au port d'Oran, on a mis quelques milliards pour rendre les choses plus fluides… mais les opérateurs persistent à parler de «bâtons dans les roues», ce qui est une autre version du ralentisseur… A suivre…




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