Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : 2012 , le risque pays n'est plus celui que l'on croit



Les agences de notation terrorisent les gouvernements occidentaux. De leurs notes dépend le coût de leurs emprunts futurs sur les marchés financiers. En 2012 tout le monde, en Europe, est en mode emprunt limite urgence. C'est un des risques systémiques qu'analyse dans ses classements de 2012 Nord-Sud Express (NSE) dont la démarche innovante est brillamment expliquée par sa directrice Nicolle Chevillard. L'approche complaisante de l'analyse risque des agences de notation respire le conflit d'intérêt. C'est pour cela que Goldman Sachs a assombri le tableau en Libye, à tort. Et que les pouvoirs «amis» de Tunis et du Caire étaient longtemps jugés «stables». On connaît la suite. La qualité de la gouvernance, sa légitimité politique, devient un critère effectif de «rating». Et c'est sans doute ce qui maintient l'Algérie dans les limbes d'un pays à risque intermédiaire, alors que les incidents de paiement sont en hausse grave… en Europe. Et menacent les exportateurs maghrébins. Le sort funeste de la Bourse d'Alger, plus que deux titres obligataires à la cotation en 2012, est un des signes spectaculaires de ce déficit de la gouvernance appliquée à l'économie. Pourquoi les entreprises ne vont-elles pas lever des fonds sur le marché financier de la place d'Alger. Des spécialistes répondent. Parce que le crédit bon marché est disponible ailleurs. Mais aussi parce que le coût de l'opération émission obligataire demeure anormalement élevé. Très préoccupant pour une Bourse qui avait débuté l'année 2011 en fanfare avec l'entrée en cotation de la première entreprise privée. Les travers de la gouvernance archaïque ne seraient finalement pas le propre des pouvoirs publics. Les grandes entreprises privées algériennes ne pratiquent pas la modernité sociale intra-muros. C'est ce qu'a révélé la grève sur le site de Béjaïa du premier groupe privé algérien Cevital. Pas de représentation syndicale. Un phénomène qui s'avère répandu chez le privé et qu'a voulu pointer la dernière tripartite. Si l'analyse risque pays devait s'élargir aux entreprises, celles qui ne disposent pas d'un vrai dialogue social en leur sein auraient, en toute logique, peu de chances de faire mieux que le B2 attribué sur le long terme à l'Algérie.




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