En cette
commémoration de l'an I de la révolution tunisienne, vous seriez heureux
d'apprendre peut-être – comme l'auteur de ces lignes -
que malgré les
fausses informations sur l'enlèvement d'une jeune mariée algérienne à Sousse, nous
avons été nombreux, plus de 700.000, à nous rendre en Tunisie. Ce n'est bien
entendu pas un record mais cela relativise considérablement l'idée reçue d'une
désaffection massive à l'égard de la destination Tunisie. Ces chiffres sont
plus rassurants que les professions de foi maghrébines qui se sont multipliées
ces derniers jours chez les officiels des cinq pays d'une UMA végétative. En 2012,
on sera probablement plus nombreux à aller barboter dans les eaux tunisiennes
en louant dans les hôtels ou chez l'habitant. Et plus si la frontière ouest se
décide à revenir, au moins, à l'avant 94… Le Maghreb, c'est bon, quand ce n'est
pas que du discours. Mais pour rester dans les histoires d'eau, vous ne serez
pas surpris d'apprendre que Suez, après avoir géré les eaux d'Alger, est en
train d'étendre son domaine à l'ensemble de l'Algérois. Les habitants de la
capitale ont bien l'eau 24H sur 24, la «mission» a été accomplie. Les mauvaises
langues disent que la mission du groupe français a été grandement facilitée par
une disponibilité supplémentaire et substantielle d'eau et qu'il a eu à gérer
l'abondance et non la rareté. Là où eau il y a, Suez va ? Le groupe français a
peut-être un bon sens du placement et de toute façon, il ne peut lui être tenu
rigueur d'avoir un peu de «baraka». Le plus inquiétant cependant que l'autre
volet de la «mission» à savoir le transfert du savoir-faire ne semble pas se
faire. Les cadres algériens censés se préparer à la relève font profil bas. On
risque, dans l'Algérois, de boire pendant longtemps la tasse chez Suez… Des
choses qui durent, cela ne manque pas. Dans le chapitre des affaires en suspens,
on a parlé la semaine dernière du feuilleton Djezzy-Etat
! Et voilà qu'un autre feuilleton redémarre : celui du différend Eepad - Algérie Telecom dans un
secteur du Net désormais sous monopole, chose que le ministre en charge du
secteur regrette. A suivre donc en souhaitant bonne chance à Nasser Arbane, lui qui veut réaliser le rêve de faire des
étincelles avec les eaux de nos plages grâce à son «houlomoteur».
Cela change du «houl» très électrique des matchs de
football et des émeutes routinières au Maghreb central.
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Posté Le : 17/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim Rabia
Source : www.lequotidien-oran.com