Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Des niches et des bosses



Le 51/49% ne gêne plus les entreprises étrangères. Pour les activités à rentabilité rapide, l'assertion de M.Karim Djoudi est avérée. A  l'exemple des banques françaises en position délicate dans le monde mais qui font le cocooning dans la niche Algérie où elles réalisent un des plus élevés PNB (produit net bancaire) au monde. Sur des secteurs à maturation plus lente, l'affirmation du ministre des Finances est plus discutable. Et de manière générale, on peut concéder sans risque que l'Algérie est un marché ouvert pour les entreprises du monde entier. C'est un fait. Mais le monde est interdit, par décision souveraine, aux entreprises algériennes qui cherchent à étendre leurs activités et à grandir. On aime qu'on occupe une niche, mais une entreprise qui grandit, s'étend, cela fait comme une grosse bosse. Qu'il faut damer, tasser… Dans cette année 2011 finissante, le ministre des Finances a répondu à ceux qui doutent ouvertement de la pertinence de la décision d'acheter coute que coute OTA-Djezzy. Pour le ministre de l'argent, cet achat qui pourrait avoir lieu en 2012 est économiquement motivé. Et que ce n'est pas une réaction de dignité froissée – par la vente en douce des cimenteries d'Orascom – que l'Algérie exerçait son droit de préemption. M.Djoudi sait au moins ce que beaucoup pensent de ce long feuilleton Djezzy. Quant à la pertinence économique d'un achat, beaucoup demandent à voir et attendent de connaître le prix qui sera déboursé. En se demandant déjà, et avec appréhension, ce que le gouvernement comptait faire de l'entreprise après sa « nationalisation ». C'est que si l'on n'est pas englué dans l'immédiat et dans le réactif, on doit envisager l'idée pessimiste mais incitative que dans 25 ans nos ressources fossiles se seront amenuisées alors qu'au jour d'aujourd'hui, nous importons 75% de nos besoins alimentaires grâce au pétrole. Pouvoir manger par ses propres moyens est, sans l'ombre d'un doute, une question d'honneur et de bons choix économiques. Entre importer et produire, le choix est clair. Mais il n'est pas sûr que les politiques mises en Å“uvre permettent d'atteindre cet objectif. Pour l'heure, saluons comme une bonne nouvelle le fait que quatre entreprises privées algériennes fassent partie du Top 50 des entreprises les plus dynamiques d'Afrique du Nord.




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