Les vieux réflexes
ont la vie dure. Alors qu'on sait que l'on s'achemine vers une importation annuelle
de 50 milliards de dollars, on a décidé, discrètement, de recourir aux
vacheries administratives pour faire du «chiffre à rebours». Légalement – donc
théoriquement en Algérie - si vous faites l'objet d'un redressement fiscal et
que vous vous acquittez de 20% du montant litigieux, vous êtes considéré comme
en règle, jusqu'à ce qu'une décision sur le fond soit prise après recours. Concrètement,
ça ne se passe pas comme ça. On a «dit» à l'administration de serrer la vis et
on a décidé «d'interpréter» des règles au lieu de les appliquer. Le pire est
que cela ne réduira que très marginalement le chiffre des importations. Vieux
réflexe également que celui des assureurs qui, à défaut de se mettre à niveau, de
se moderniser, choisissent d'agir sur la variable facile des tarifs. Et comme
d'habitude dans un pays où les consommateurs n'ont pas d'existence associative
sérieuse, les automobilistes payeront ! Les assureurs feront du «chiffre». Routine
et grosses ficelles. Heureusement, on a parfois le bonheur de rencontrer des
gens à la confluence d'un avenir possible et qui nous lancent dans les
projections et suscitent la réflexion. A la lecture de l'entretien de Djamila Mohammedi, directrice de Stratégie à Sonelgaz,
on est un peu plus éclairé sur le programme national algérien en matière
d'énergies renouvelables. On appréciera cet appel, plein d'humilité, à
destination des chercheurs algériens pour accompagner un programme destiné à
créer une industrie dans le solaire. On se posera néanmoins des questions sur
la manière et les mécanismes que mettra en place ce programme pour créer de la
synergie et impliquer les chercheurs. Mais on sent qu'on sort de la ficelle - grosse
- pour de la réflexion et de la prospective. On appréciera tout autant cet ijtihad de l'entrepreneur Slim Othmani qui s'empare du 51/49% pour suggérer des nuances, des
variantes, avec comme perspectives de progresser, d'avancer et d'apprendre. Débattre
est une bonne habitude qui n'existe pas en Algérie. On a du soleil (the sun, yeah), on va avoir une
«City» à Belcourt. Il nous reste à avoir des idées, à
innover et à traiter les sujets qui bloquent au lieu de les occulter.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim Rabia
Source : www.lequotidien-oran.com