La 3G est-elle
pour demain ? Question sans réponse officielle. En off the
record, on spécule : l'opérateur historique n'est pas prêt, les autres opérateurs
devront-ils l'attendre ? Un ramadhan, sans Hamoud, Makach
Menha, dit une pub inspirée. Mais la 3G, sans Mobilis ? Pas impossible ! C'est en fait de cela qu'on
cause dans le monde curieux et impatient des TIC. C'est que la démarche des pouvoirs
publics donne quelque peu le tournis. Pendant des années on tergiverse, on fait
des annonces qu'on s'empresse d'oublier, on suggère de sauter vers la 4G et on
fait du surplace. Et puis soudainement, on décide d'appuyer sur l'accélérateur.
On veut faire trop vite. Du coup, les trois opérateurs disent «pouce». Nouveau
report donc… En matière de TIC, segment quasiment saturé au Nord mais avec un
potentiel de croissance considérable au Sud, nous avons fait deux petits pas en
deux ans. Nous aurions pu en faire 20 pas si on avait fait les choses à temps. On
se contentera donc d'un classement médiocre en matière de TIC. On attendra la 3G
pour sortir des «petits progrès» et aller vers une croissance plus soutenue. D'ici
là, on pourra toujours deviser sur la différence entre prudence – qualité
reconnue à ceux qui gèrent en bon père de famille – et immobilisme et inaction
qui sont des défauts indubitables. Il nous arrive d'entendre des soupirs de
regrets d'avoir raté l'entrée à l'OMC à Marrakech en 1994.
C'est que depuis on ne cesse de courir derrière et de négocier sans fin et sans
perspective claire. Quand on constate que la petite Géorgie a les moyens de
bloquer l'entrée du géant russe, on subodore bien que nous avons manqué une
sacrée occasion. Décider à temps, c'est une question de gouvernance, de
circulation de l'information, de débats et de bonne anticipation. Faut-il par
exemple s'engager à «contretemps» dans les gaz de schiste alors que la tendance
au niveau mondial est au désengagement ? C'est une question à laquelle les
profanes ne peuvent répondre. Encore faut-il que le débat entre gens qualifiés
puisse se faire dans la sphère publique à coup d'arguments et de contre-arguments. Sans compter que le débat sur le gaz de
schiste se mène déjà, et ouvertement, ailleurs et que les points de vue qui
s'expriment nous concernent. A trop faire dans les «bureaux» et entre soi, ce
qui est un «tic» durable de la gouvernance algérienne, on découvre souvent, après
coup et à grand coût, que l'on pas fait les choses à temps. Voire même à contre-courant.
En 2011, on est mal classé mondialement dans les TIC. Il faut peut-être en
rendre responsable les «tics» de la gouvernance algérienne.
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Posté Le : 11/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim Rabia
Source : www.lequotidien-oran.com