Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Des train-train, des gros sous et des hommes



Les patrons ont mieux joué que l'Ugta à la Tripartite. Ce n'est pas une grande surprise. Question de représentation sans doute : les organisations patronales représentent bien les patrons, il n'est pas sûr que la direction de l'Ugta représente les travailleurs. Certains poussent le persiflage jusqu'à dire qu'il n'y avait à la tripartite que des patrons et des hommes d'affaires et la haute bureaucratie de l'Etat. Et si Rouïba et le monde du travail se mettent à grogner – avant de passer à l'action ? – c'est bien de voir qu'une mauvaise représentation donne nécessairement de mauvais négociateurs. Vu du Rouïba et de toute l'Algérie d'en bas, 5000 dinars ce n'était pas grand-chose. Vu d'en haut, direction de l'Ugta incluse, ce serait dangereux pour les équilibres. Finalement, la Tripartite sociale n'a été que celle des entrepreneurs et du gouvernement. Le gouvernement qui avec une constance politique rare maintient les syndicats autonomes à distance et fait tout pour empêcher leur développement s'offre même la promesse de soutenir les libertés syndicales entravées dans le secteur privé. Et les patrons, la main sur le cÅ“ur, jurent qu'ils ne sont pas contre. Il y a un printemps syndical qui tarde à venir et qui enverrait à la Tripartite des négociateurs moins contraints dans leur mouvement que les actuels et déjà inamovibles dirigeants de l'Ugta. Ce n'est même pas une question à 3000 dinars. On trouve plus de surprise dans le monde du football où l'on rencontre des Calabrais intéressés par une reprise du club du Mouloudia d'Alger. Certes rien n'est clair, il y a beaucoup de mystère. On pressent, sans être certain, qu'il y a du «louche» derrière cette histoire. Et déjà on imagine que cela pourrait faire un scénario à rebondissement palpitant pour les futures TV avec un dialogue algéro-calabrais où l'on parle à coup de millions d'euros potentiels, improbables ou fantomatiques. C'est très clair. Il y a plus de suspense dans cette histoire du Mouloudia que dans le marathon de la tripartite qui donne de l'amertume aux syndiqués de base. A chacun son train-train. Celui de la direction de l'Ugta est d'être toujours arrimé au gouvernement, solidement, sans marge. Au Maroc, un autre train, le TGV Tanger-Casablanca, «cadeau» de Sarkozy ou «caprice royal» renvoie à un autre arrimage. Et suscite des colères des défenseurs des Marocains d'en bas qui, selon eux, ne gagnent rien à ce train qui va aller trop vite et qui restera trop loin de leur bourse. Et qui engloutira trop d'argent public qui aurait pu être utilisé plus judicieusement.




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