Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Entreprises-Bourse, dites-le avec des actions



La Bourse d'Alger va décoller. Cette fois c'est une certitude pour son DG, le jeune Mustapha Ferfane. Dans le sillage de Alliance Assurance, le premier à s'être jeté à l'eau à l'automne dernier, les entreprises privées algériennes sont nombreuses à vouloir y aller. Les moyennes et les grandes comme Cevital qui pense à lever des fonds pour quelques-unes de ses filiales, ou comme Nedjma qui songe à algérianiser une partie de son actionnariat. La Bourse est donc la grande affaire des mois prochains avec le lancement du plan de modernisation du marché financier et le recrutement des expertises par la COSOB, pour son développement. Sauf que le réflexe grégaire du «patriotisme économique» à la volée est encore là. Des banques étrangères attendent toujours leur agrément pour être intermédiaires en opérations de Bourse (IOB). Délibérations en haut lieu. Bref blocage. Pourtant pas d'introductions massives sans présence importante d'IOB. Encore un coup de feu dans le pied. Le virage vers la diversification des sources de financement des entreprises se précise. Pour sortir du face-à-face étouffant avec les banques. Sofinance, qui gère le fonds d'investissement de l'Etat dans six wilayas du pays amorce une ouverture historiques vers le secteur privé. Des PME vont pouvoir accueillir Sofinance dans leur capital. Pour le plus grand bien de leurs fonds propres. Et de leur plan de développement. Comme à la Bourse Alger, avec Mustapha Ferfane, l'enthousiasme de Kamel Mansouri le PDG de Sofinance est pour beaucoup dans ce dégel. Les deux sont sortis de leurs bureaux pour aller à la rencontre des chefs d'entreprise. Et plaider la levée de fonds en Bourse ou l'apport d'un fonds d'investissement. La culture de l'entreprenariat, de l'encadrement public et de la régulation est plus intéressante à cette échelle-là. La réactivité des jeunes acteurs est prometteuse. Tranchante avec la somnolence morbide au sommet de l'Etat. Morbide et coûteuse. Le marché de l'internet mobile n'existe pas encore vraiment en Algérie. A l'inverse de la Tunisie et du Maroc. Cela ne dérange pas de jeunes - encore eux - acteurs de la scène médiatique pour lancer leurs applications pour smartphone. 5 à 7 millions de dinars pour un public qui n'est pas encore vraiment là. Par la faute d'un arbitrage technologique qui s'éternise. Dans la sphère politique bien sûr. Aller directement vers la 4G ? Passer par la 3G ? Amener un 4e opérateur de téléphonie ? Le débat se sclérose. Quatre ans de retard. Heureusement qu'il y a la Bourse d'Alger pour redonner, peut-être bientôt, le sentiment du mouvement au passager d'un train en gare.




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