Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Mots clés : Algérie, France, co-investissement, harga, Maroc, Argana… Ben Laden



Depuis septembre qu'il fait le «Monsieur Algérie» de l'Elysée pour les questions économiques, M. Jean-Pierre Raffarin, en plus d'apprécier son alter ego Mohamed Benmeradi, a dû apprendre deux ou trois choses sur l'Algérie. Même si l'on importe beaucoup et que l'on continuera d'importer beaucoup pendant «un certain temps», on aime mieux parler «co-investissement» que commerce. La rencontre sur le partenariat entre les entreprises algériennes et françaises devrait permettre de vérifier si, derrière des négociations «concrètes» sur des affaires «concrètes», on s'est bien compris. Il est évident que l'après-pétrole, l'Algérie y est presque et qu'elle doit, dans un laps de temps relativement court, diversifier son économie et développer des filières créatrices d'emploi. Le «co-investissement» pourrait devenir le «mot clé» après la déception des années de la «religion des IDE». Comment avoir une économie diversifiée, créatrice d'emploi et de richesse, cela fait toujours «débat» entre Algériens, entre ceux qui veulent nationaliser – et donc étatiser – et ceux qui veulent libéraliser. Les sujets d'empoigne ne manquent pas comme en témoigne la polémique suscitée par les propositions de l'initiative Nabni au sujet de la libéralisation du marché des devises en Algérie. Mais le mot «débat» doit être délibérément mis entre guillemets dans un pays où le gouvernement ayant pu passer d'une politique à une autre en s'en passant. Peut-être que ce débat s'ouvrira à la faveur de l'appel du président à des mesures en faveur de l'entreprise et pour améliorer le climat des affaires. Ahmed Ouyahia, indique-t-on, devrait rencontrer des patrons privés en prévision de la tripartite. Les privés ont des demandes, légitimes, mais ils devraient faire attention à ne pas s'oublier… La question des salaires qui se tranche, après combat, dans le secteur public les rattrape. Des signes avant-coureurs de mouvements sociaux dans le privé où les syndicats sont pourtant rares apparaissent clairement. Et au fond, secteur public comme secteur privé devraient prendre en compte le rêve de «harga» - entendue ici aussi comme «salut» - économique et sociale des Algériens qui à défaut d'aller en contrées étrangères aimeraient mieux s'employer chez les entreprises étrangères que chez les algériennes. De quoi élargir le domaine de la réflexion au-delà du Credoc ou de la devise… Chez nos frères et voisins du Maroc, les mots clés ces jours-ci sont : tourisme, Argana, Ben Laden. On attend les chiffres du tourisme, en juin, pour vérifier que comme on l'espère, le pire n'est pas le plus certain.




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