Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Clés pour fins de cycle



Il est mort Ben Laden et… immergé ! Fin de mission, décrètent ceux qui continuent à penser qu'il a fort bien servi les intérêts des Américains. Fin de cycle aussi, peut-être mais ce n'est pas certain, pour ceux qui dans le monde arabo-islamique ont subi le verrouillage et le pesant étau sécuritaire après les attentats du 11 septembre 2011. Heureusement que Tunisiens et égyptiens ont accompli leur premier élan - qui reste à consolider – avant l'élimination du chef d'Al Qaïda. On aurait imputé à la mort de Ben Laden – et donc à la CIA – cet assaut des sociétés contre les régimes autoritaires. La fin du cycle Bush-Laden a été annoncée par les Tunisiens et les égyptiens. Parions qu'à l'échelle de l'histoire, cet évènement si important symboliquement pour les Etats-Unis ne constituera pas la bonne clé pour comprendre l'évolution en cours dans le monde arabe. En Algérie, une autre fin de cycle semble s'énoncer avec les hausses salariales avec « rappel » qui touchent des personnels du secteur public. La classe moyenne qui ne voyait son avenir que dans le privé semble reprendre des couleurs dans le public où les cadres commencent à être aussi bien sinon mieux payés que dans le privé. Mais l'évolution n'est pas irréversible. La véritable fin de cycle concerne bien le secteur des hydrocarbures. A moins de la découverte d'un nouveau Hassi Messaoud, l'Algérie se retrouvera dans 15 ou 20 ans - c'est-à-dire demain - dans le fameux après-pétrole. La transition énergétique nous concerne au premier chef et l'option des énergies renouvelables, solaire notamment, ne se discute pas. Les choix technologiques à faire, eux, se discutent. Et engagent l'avenir. Dans cette édition, Kamel Mostefa- Kara, directeur de l'Agence nationale des changements climatiques, ouvre le débat sur la question en apportant des arguments solides et… polémiques. Mais pour faire le bon choix pour l'avenir et détenir les bonnes clés, les polémiques ne sont jamais inutiles.




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