Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : 2011 : tendances durables, acte isolé et épilogue

D'une manière ou d'une autre le feuilleton Djezzy devra trouver, au cours de l'année 2011, un début d'épilogue. Sawiris a annoncé le début de la procédure d'arbitrage avant de se faire «censurer» par ses employés, la porte-parole Manal Abdelhamid et le DG Khaled Bichara. En fait, ils n'ont fait qu'atténuer légèrement le message en jouant sur le formalisme : c'est le conseil d'administration qui décide sur cette question et il ne l'a pas encore fait. Existe-t-il une possibilité d'une issue amiable ? Si l'option du non-achat de Djezzy ne semble pas être retenue par le gouvernement algérien, pas plus que celle d'une copropriété, suggérée par un actionnaire principal de VimpleCom, cela veut dire que l'on est plus dans l'optique d'un bras de fer judiciaire que d'une solution amiable. Combien coûtera Djezzy reste l'enjeu du bras de fer. L'Algérie aurait choisi – le conditionnel est de mise en l'absence de confirmation officielle - le cabinet américain Cuturs-Mallet-Prevost-Mosle-LLP. Le choix de ce cabinet juridique spécialisé dans l'arbitrage est un indicateur de tendance. La réussite du pari d'Alliance Assurance qui est devenue la première entreprise privée à entrer en Bourse est-elle un indicateur de tendance ou un simple acte isolé ? 2011 permettra de découvrir si l'assureur privé a créé une émulation chez les opérateurs privés et si la Bourse d'Alger va prendre quelques couleurs. A Taghit - où le tourisme chez l'habitant s'installe comme palliatif à la défaillance des structures classiques – on est bien dans une tendance. La foule des réveillonneurs grandit d'année en année et sonne l'appel à l'investissement. Il reste aussi une autre tendance, lourde et coûteuse, celle de la difficulté à gérer les projets dans les délais et avec la qualité requise. Parvenir à mieux gérer ces projets, c'est comme découvrir de nouveaux puits de pétrole ou les préserver. Les surcoûts, les retards et, last but not least, la corruption, sont des tendances très présentes. L'Algérie n'a pas encore trouvé la formule pour en sortir et entrer dans la dynamique vertueuse du développement.