Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : 2010 au Maghreb : une année pourrie !



Habib Benyahia, le secrétaire général de la fantomatique UMA, a peu de chance d'être élu homme maghrébin de l'année. Son bilan 2010 est marqué par deux fausses annonces : le lancement de la Banque maghrébine du commerce et de l'investissement pour octobre et le début d'une zone maghrébine de libre-échange pour 2011. La première a été démentie en silence, la seconde de manière publique par le ministre algérien du Commerce qui ne veut pas que l'autoroute Est-Ouest si chèrement payée devienne la voie royale pour le déversement des produits des voisins. L'Algérie, qui gère si mal sa réclame, s'est retrouvée, dans la presse des pays voisins, dans le rôle classique de rabat-joie. Il y a pourtant à redire et les rares hommes d'affaires algériens qui ont des choses à exporter pourraient en raconter des choses sur les entraves au commerce chez les voisins. Objectivement, dans une Algérie officielle qui a cessé de croire aux vertus du marché – personne ne promet que cela ne changera pas – et qui a demandé officiellement le report de l'échéance avec l'Europe à 2020, les zones de libre-échange ont perdu leur priorité. Et comme l'Algérie est le cÅ“ur géographique du Maghreb, il faudra encore attendre… L'homme maghrébin de l'année n'est pas Benyahia, ni aucun des chefs d'Etat… c'est le diplômé chômeur. Voilà enfin une réalité vraiment maghrébine. Tout comme les affaires et la corruption. Pour cela, l'année 2010 a été riche. Les affaires n'ont pas manqué en Algérie avec pour toile de fond des malversations liées à l'octroi des marchés publics. Pour Sonatrach, 2010 est franchement une année pourrie. Pour les dirigeants maghrébins, et à des degrés divers, les quelques câbles WikiLeaks qui sont sortis ont été suffisants pour leur pourrir la fin de l'année et faire craindre de méchantes révélations en 2011. En Tunisie, les révélations, particulièrement significatives sur des comportements prédateurs des détenteurs du pouvoir, ont suscité une réaction surprenante d'un ministre : WikiLeaks a montré les dangers de l'Internet ! Rien que ça !


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