Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Des riches, des marques et des images pirates



La classe moyenne avait été laminée dans les années 90 sous les coups de boutoir d'un plan  d'ajustement structurel passé, sans coup férir, dans un contexte sécuritaire sinistre. Les riches, déjà nés sous le socialisme «irréversible» au cÅ“ur d'une «accumulation primitive» qui semble se poursuivre indéfiniment, ont mieux résisté. Et aujourd'hui que le pétrole a repris de la couleur et que des entreprises, étrangères, cherchent à s'offrir le meilleur de l'encadrement local, une classe moyenne mieux rémunérée a émergé. Et avec elles de nouveaux besoins, de reconnaissance, assouvis au gré des voyages. Les riches qui en général savent bien vendre, y compris du vent comme l'avait fait le météore Moumen Khalifa, saisissent au vol ce besoin de la nouvelle classe moyenne «sup» de marquer sa «différence». En s'offrant la «marque» alors que le reste des consommateurs en est aux chinois et aux clones. Les milliardaires algériens sont donc sympas et utiles, ils habillent, chouchoutent et dorlotent cette nouvelle classe en leur offrant la possibilité d'être chic sans aller à Paris, Londres ou Milan. Ces milliardaires franchisés vont-ils passer à la production locale. Cintré dans son costume, l'économiste consommateur de belles marques, froncera les sourcils puis fera la moue… pas si sûr… Mais celui qui espère est mieux que celui qui désespère, n'est-ce pas ! Surtout n'aller pas dire cela à Canal Plus Algérie… Là, «bobos», «nouveaux riches», «éternels parvenus» et gouailleurs des quartiers populaires sont d'accord : le piratage, cette vieille activité du pays, est bien plus gratifiant. Cela donne une agence Canal Plus Algérie où l'on se morfond d'ennuis alors que dans les quartiers des gens entreprenans vendent Canal+, de «là-bas» bien entendu, à des prix qui rendent la légalité ridicule. Le FNI, Fonds national d'investissement, c'est par contre très sérieux même si ce n'est pas causant. Beaucoup d'argent à investir dans les entreprises… publiques. Seulement publiques pour l'instant. Même dans le cas, évoqué, de Tonic Emballage, c'est les comptes d'une banque publique que l'on essayera de sauver d'une mauvaise passe. Rien donc pour le «privé». Au grand dam des représentants de ces derniers qui aimeraient bien en discuter en toute «franchise» avec le gouvernement. Faudra attendre. Pour l'instant, comme un clin d'Å“il au réel, ce FNI, si généreusement pourvu, chercherait encore à se trouver un «logement» dans les wilayas. Les milliardaires d'Algérie n'ont-ils rien à proposer au «pauvre SDF» FNI ?


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)