Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» et «LES AFRIQUES» : Autonomie de l'économique : tout reste à refaire !


Mobilis est revenue à la une des jour naux cette semaine avec un troisième DG qui démissionne en trois ans. Partout dans le monde, les opérateurs historiques, même bousculés par l'arrivée de la concurrence, sont parvenus à préserver leur place. Mobilis l'a perdue. Pourquoi ? Peut-être que parce que les politiques l'étreignent tellement qu'elle en étouffe. Soyons clairs, même les adeptes de l'ultralibéralisme ont fini par admettre qu'une certaine dose d'interventionnisme de l'Etat est nécessaire. Ce débat paraît cependant fort loin de ce qui se passe à Mobilis où l'intrusion des politiques a tendance à rendre l'entreprise ingérable. Et pourtant, face aux difficultés de l'opérateur dominant, l'opérateur historique dispose d'une opportunité de reconquérir un peu de terrain perdu. Bien entendu, l'économie algérienne ne pouvant fonctionner en pilotage automatique, une politique économique est nécessaire et cela n'a rien à voir avec une intrusion des ministres dans la gestion des entreprises. Quand le gouverneur de la Banque d'Algérie souligne la persistance de l'excès de liquidités chez les banques et une faiblesse des crédits au PME – là où les possibilités de création d'emplois sont fortes – on attend une bonne «intrusion» du politique. On attend qu'il mène une action incitative et qu'il se convainc – avant de convaincre les banques – que la PME est stratégique. On attend aussi du politique une réactivité réelle quand des propositions – comme celles de catalans pour le port d'Oran – sont faites, sachant que l'inertie, dans un contexte de concurrence régionale, n'est pas une solution. Le secteur public n'est pas condamné à l'échec, ses managers – ils passent au privé et avec de la réussite – ne sont pas des nuls. Leur problème est que leur marge de manÅ“uvre rétrécit. Pas étonnant que les succès les plus perceptibles sont ceux du secteur privé. Comme l'Etrhb des frères Haddad avec laquelle nous inaugurons une rubrique «profil» destinée à faire connaître les acteurs de l'économie.


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