Mobilis est revenue à la une des jour naux cette semaine avec un troisième DG qui
démissionne en trois ans. Partout dans le monde, les opérateurs historiques,
même bousculés par l'arrivée de la concurrence, sont parvenus à préserver leur
place. Mobilis l'a perdue. Pourquoi ? Peut-être que parce que les politiques
l'étreignent tellement qu'elle en étouffe. Soyons clairs, même les adeptes de
l'ultralibéralisme ont fini par admettre qu'une certaine dose
d'interventionnisme de l'Etat est nécessaire. Ce débat paraît cependant fort
loin de ce qui se passe à Mobilis où l'intrusion des politiques a tendance à
rendre l'entreprise ingérable. Et pourtant, face aux difficultés de l'opérateur
dominant, l'opérateur historique dispose d'une opportunité de reconquérir un
peu de terrain perdu. Bien entendu, l'économie algérienne ne pouvant
fonctionner en pilotage automatique, une politique économique est nécessaire et
cela n'a rien à voir avec une intrusion des ministres dans la gestion des
entreprises. Quand le gouverneur de la Banque d'Algérie souligne la persistance
de l'excès de liquidités chez les banques et une faiblesse des crédits au PME –
là où les possibilités de création d'emplois sont fortes – on attend une bonne
«intrusion» du politique. On attend qu'il mène une action incitative et qu'il
se convainc – avant de convaincre les banques – que la PME est stratégique. On
attend aussi du politique une réactivité réelle quand des propositions – comme
celles de catalans pour le port d'Oran – sont faites, sachant que l'inertie,
dans un contexte de concurrence régionale, n'est pas une solution. Le secteur
public n'est pas condamné à l'échec, ses managers – ils passent au privé et
avec de la réussite – ne sont pas des nuls. Leur problème est que leur marge de
manÅ“uvre rétrécit. Pas étonnant que les succès les plus perceptibles sont ceux
du secteur privé. Comme l'Etrhb des frères Haddad avec laquelle nous inaugurons
une rubrique «profil» destinée à faire connaître les acteurs de l'économie.
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Posté Le : 06/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : R
Source : www.lequotidien-oran.com