Algérie

Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Une part dans un gâteau à 286 milliards $



Le débat économique ne peut se contenter d'être théorique, il doit aussi s'appuyer sur du factuel. L'Algérie a, en Europe par exemple, l'image négative d'une économie qui se «ferme» que nos responsables n'essayent que mollement de combattre. C'est sans doute parce qu'ils constatent que l'Algérie a beau avoir de mauvais classement et un «drôle» de climat, cela n'empêche pas les entreprises du vieux continent de vouloir y faire des affaires. L'autarcie étant un privilège nord-coréen et relativement birman, cela fait partie de la négociation permanente qui existe dans les relations économiques internationales. Les responsables algériens peuvent observer les cris d'alarme qui ont secoué l'Italie - et coûté son poste à un directeur général - en raison d'une augmentation modique des parts libyennes dans UniCredit Banca. Google permettant des traductions bêta, même en arabe, il est loisible de constater, pour ceux que cela intéresse, que le nationalisme économique est aussi italien et européen. Et qu'il ne se prive pas de s'exprimer à coup d'arguments racistes… Bien entendu, toutes les situations ne sont pas comparables, mais cela nous apprend à relativiser. Constatons quand même que la disposition de la LFC 2010 imposant aux soumissionnaires aux appels d'offres internationaux de l'Algérie de conclure des partenariats avec des entreprises locales est soutenue de manière quasi-unanime par les opérateurs algériens. Y compris parmi ceux qui ne peuvent être classés comme faisant partie des grands fans de la politique économique du gouvernement. Certains n'hésitent pas de dire, en aparté et sous réserve de l'application qui en sera faite, qu'elle est la seule mesure positive, son objectif étant de booster des entreprises algériennes réduites, dans les plans précédents, à regarder les entreprises étrangères rafler toute la mise. On corrige donc malgré les moues de dépit que cela provoque chez nos partenaires. Les patrons algériens, du moins ceux qui entreprennent, ont de la «chance» ou de l'entregent, ne seront pas absents de gros gâteau à 286 milliards. Il faut souhaiter, en toute «franchise», que cela profitera aux entreprises algériennes, qu'elles pourront acquérir du savoir-faire et de la technologie. C'est le but théorique de la mesure. On en est encore à la déclaration d'intention. C'est dans le détail des faits, là où le diable aime se nicher, qu'on appréciera. En toute franchise.




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