Algérie

"Notre révolution finira par triompher"



Comme il était attendu, la marche de ce vendredi, qui signe l'acte 29 de la contestation, a drainé la grande foule à Aïn Témouchent, avec le retour de dizaines d'hommes et de femmes que la chaleur suffocante n'a pas dissuadé. Rendez-vous a été pris devant l'entrée principale de la wilaya le temps que tout le monde se rassemble dès la fin de la prière.Ce n'est que vers 15h que la marée humaine démarre, pour prendre l'itinéraire habituel. Les fidèles au hirak sont reconnus, notamment ceux qui jouent le rôle d'encadreurs pour rester dans le vif du sujet quant aux mots d'ordre et autres slogans scandés.
Pour économiser de l'énergie, ces slogans se sont focalisés sur la personne d'Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, qui, en six mois, s'est attiré les foudres d'une population en pleine révolution en voulant à tout prix lui imposer l'élection présidentielle dans les plus brefs délais et avec les mêmes mécanismes et instruments qui facilitent la fraude. "Makanch intikhabet mâa el-îssabat", ont-ils scandé.
Traités de tous les "noms", le chef des armées a été accusé de tous les malheurs qui frappent le pays. "C'est comme un match de football, il confond vitesse d'exécution et excès de précipitation dont les résultats sont pratiquement connus et avec le même arbitre", nous fera savoir un des manifestants.
La foule s'est levée comme un seul homme pour dire non à l'élection telle que la préconise "ce militaire". "Nous ne sommes pas des militaires pour nous donner des ordres", "L'Algérie n'est pas une caserne", "L'Algérie est pays de révolutionnaires qui ont un long souffle et de la patience.
Notre révolution finira par triompher", "Tes menaces ne nous font pas peur. C'est une stratégie vouée à l'échec". Ce sont généralement des déclarations de nombreux marcheurs qu'on nous a soufflées au cours du long périple, avec une boucle qui s'est achevée devant le siège de la wilaya où les manifestants se sont dispersés calmement, après avoir crié à tue-tête qu'il n'y aura pas d'élection présidentielle tant que Bedoui est à la tête du gouvernement et Bensalah à la tête de l'Etat.

M. LARADJ


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