Algérie

Notre reporter était dans la capitale du Burkina Faso la semaine précédente Ouagadougou, un jour de match



Notre reporter était dans la capitale du Burkina Faso la semaine précédente Ouagadougou, un jour de match
Depuis le matin, mon ami Coulibaly ne parle que des Etalons. Ce samedi 7 septembre est un jour particulier à Ouagadougou. Tous les véhicules, motos sont mis aux couleurs nationales. Des drapeaux sont accrochés partout. Des posters des Etalons s'étalent sur plusieurs façades. Le vuvuzela a fait aussi son apparition. Et Coulibaly ne veut pas se taire malgré la forte chaleur et l'humidité. Ce n'est plus un supporter, c'est un chauvin qui récite par c'ur le parcours de l'équipe, ses résultats, les joueurs, les buteurs. Harassant à la longue.Mais subsiste un doute. À un point d'écart, le Congo, premier du groupe, passera en cas de victoire et le Burkina Faso est de facto éliminé. Mon ami ne veut même pas entendre cette probabilité. "On va gagner" est son seul mot d'ordre.
À mesure que l'heure avance, la tension monte et les embouteillages s'emparent des artères de la capitale.
On revient sur le match amical des Etalons avec les Verts. Du beau football, reconnaît mon ami. Mais il ne rêve pas de tomber avec l'Algérie dans un match officiel. Son rêve est que le Faso continue sur sa chanceuse lancée.
Le Faso a bien créé la surprise lors de la dernière CAN en allant jusqu'en finale. Dans ces éliminatoires, c'est un parcours presque sans faute. Reste cette journée chaude et tendue pour passer enfin la phase des groupes... et le suspense.
Dans les rues, les cafés, dans les transports, on ne parle que de ce match qui va sceller le destin de l'équipe. On garde alors une oreille tendue vers Niamey où se jouera le match Niger-Congo dont le résultat déterminera le sort du Burkina qui reçoit donc le Gabon (1-0).
Dans les rues, c'est un défilé de motos asiatiques très vendues dans le pays. Sifflets, vuvuzelas et klaxons se conjuguent aux bruits incessants des moteurs.
Une ambiance speed qui rappelle les supporters algériens avant et après les matches des Verts.
Mon ami continue de parler des Etalons, de leur talent et est convaincu qu'ils vont gagner et passer à la phase des barrages. On a l'impression qu'il parle de la meilleure équipe du monde. Il devient plus qu'un fan, un malade du foot, de son équipe.
Le Faso n'a pas souhaité affronter l'Algérie
Coulibaly est content que l'heure du match arrive enfin. Il s'en va prendre la place qu'il a réservée à un endroit stratégique des tribunes. Mais il reste encore beaucoup de monde dans les rues. Pour autant, on ne perd pas une miette des moments de la partie. Pour la circonstance, les magasins se sont équipés en radios et télévisions pour suivre le match à pleins décibels pour que les passants puissent le suivre aussi. L'autre match est également suivi.
L'évolution du résultat à Niamey commence à installer le doute. L'oreille collée à un transistor, un garçon de café donne les résultats au fur et à mesure, ignorant complètement ses clients. Et cela jusqu'au bout de la partie. Au coup de sifflet final, grand saut de joie.
Instantanément, le défilé reprend, des groupes de motos en premier. Puis les cortèges de voitures et d'autobus. Presque comme à Alger après une victoire de l'EN. Cela va durer jusque tard dans la nuit.
Entre-temps, l'ami est revenu, le sourire large. Le groupe se reconstitue rejoint par un autre ami nigérian. On parle foot, évidemment.
Il se marre. Fait tout pour diminuer du mérite des Etalons. "Est-ce qu'il y a une équipe qui s'appelle le Togo '" plaisante-t-il. Et quel résultat ! Un but à zéro ! Le Nigeria aurait fait une bouchée du Togo. Pour les barrages, Coulibaly souhaite ne pas tomber avec l'Algérie. Avec le Nigeria, alors ' le taquine le Nigérian. Surtout pas. On passe alors les dix clubs à la pesée.
Ils se valent tous. Parce qu'à ce niveau de la compétition, les meilleurs sont restés. Et les cinq meilleurs iront au Brésil. Le tirage au sort, pense mon ami, portera chance à son pays.
Et le Burkina ira au Brésil, dit-il, convaincu, mais sans l'hypothèse d'affronter l'Algérie.
Et le tirage au sort en a décidé autrement. Seule l'Algérie ou le Burkina ira au Brésil. Quelle chance !
D. B.
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