Notre quota de thon rouge sera-t-il récupéré '

Décision n Le quota de l'Algérie en thon rouge, qui devait être de 616 tonnes, a été diminué de 418 tonnes, lesquelles ont été réparties entre quatre pays : Libye, Egypte, Maroc et Croatie.
Cette décision prise par la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), a poussé les autorités algériennes, par le biais du département de la Pêche et des Ressources halieutiques, à introduire en 2011 un recours. Cependant la question est rarement évoquée. A chaque fois qu'il est interrogé dans ce sens, Abdellah Khanafou semble irrité par la question.
«Beaucoup de choses ont été dites sur ce sujet (du thon rouge) mais en tant que premier responsable de ce secteur, ce n'est pas une priorité pour moi, et je ne pense pas que cela intéresse les Algériens», a-t-il répondu récemment à une question d'un confrère. «Ce qui importe pour le citoyen, c'est le prix du poisson et l'indisponibilité du produit sur le marché et non pas le thon rouge», a-t-il ajouté. Le ministre a également estimé que l'Algérie n'était pas en mesure de pêcher son quota en 2010 et les opérateurs nationaux ne se bousculent pas au portillon pour la campagne de 2011.
En quoi le thon rouge regarde-t-il les Algériens ' s'interroge-t-il encore. «Nous ne le consommons même pas», a-t-il signifié par ailleurs sur les ondes de la Radio nationale. Selon lui, même si l'Algérie parvient à exploiter tout son quota, il ira à l'exportation, et ni l'Etat ni le citoyen n'en bénéficieront. « Seuls ceux qui participent à la campagne de la pêche récolteront les bénéfices», dira-t-il.
Que faut-il comprendre par là ' Que l'Algérie n'a vraiment pas besoin de récupérer son quota, que le marché est suffisamment approvisionné en produits de la mer ' Des questions qui restent posées même si nos responsables affirment à chaque fois que «ce sont les journalistes qui font un drame de toutes les questions». Quoi qu'on dise, la réalité est là : dans les marchés poissonniers, les prix demeurent hors d'atteinte.
F. H.